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Propos sur les Roms : le Mrap porte plainte contre Manuel Valls

La plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) contre Manuel Valls a été déposée ce mardi devant la Cour de justice de la République (CJR). En cause : les propos du ministre de l'Intérieur sur les Roms. C'est la première fois qu'un ministre de gauche est visée par une plainte du Mrap.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Le Mrap avait prévenu début
octobre
. Il l'a fait. Ce mardi, le Mouvement contre le racisme
et pour l'amitié entre les peuples, a porté plainte contre le ministre de l'Intérieur
Manuel Valls
. La plainte été déposée par une quinzaine de
militants devant la Cour de justice de la République (CJR).

Une plainte pour "incitation à la haine raciale" concernant les propos controversés du ministre sur les Roms. Manuel Valls avait notamment estimé qu'une
minorité de Roms voulaient s'intégrer en France. Il avait évoqué leurs "modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui
sont évidemment en confrontation
".

A LIRE ►►► Selon Manuel
Valls, une minorité de Roms veulent s'intégrer

La CJR est la seule structure habilitée à juger un
ministre pour son action dans le cadre de ses fonctions. Le Mrap a déjà porté
plainte en vain, contre deux ministres : Claude Guéant et Brice Hortefeux.
Brice Hortefeux était visé pour ses propos sur les "Auvergnats" et a été relaxé en 2011. Le mouvement a également déposé une plainte contre Marine Le
Pen en 2010
 après qu'elle est dressé un parallèle entre les prières de rues et l'Occupation.

Une plainte symbolique ?

Mais c'est la première fois que le Mrap vise un ministre de
gauche. Le vice-président du Mrap, Pierre Mairat, s'explique : "On a l'habitude de ces charges du côté du FN mais nous
assistons avec beaucoup d'inquiétude à une contamination dans toute la classe
politique... Le monde politique s'est emparé de ses petites phrases assassines,
c'est intolérable de la part d'un ministre en responsabilité
".

Le geste pourrait être
essentiellement symbolique. "On doit passer le filtre de la commission des
requêtes qui va dire si la plainte est fondée ou non
", avait expliqué Me
Mairat. "Le problème ", a-t-il ajouté, "c'est que ce sont des
politiques qui la composent. On peut craindre le pire quand on lui confie des
sujets aussi importants
".

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