Cet article date de plus d'onze ans.

Procès Mahé : cinq ans ferme à six mois avec sursis requis contre les militaires français

Des peines de prison de cinq ans ferme à six mois avec sursis ont été requises jeudi à l'encontre des quatre anciens militaires français jugés par la cour d'assises de Paris pour le meurtre en 2005 de l'Ivoirien Firmin Mahé.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

"Le devoir d'un militaire,
c'est de refuser d'exécuter un ordre illégal"
a souligné l'avocate
générale dans son réquisitoire jeudi. Annie Grenier a demandé 5 ans ferme contre le
colonel Eric Burgaud qui a transmis l'ordre de tuer Firmin Mahé,
5 ans dont 3 ferme contre l'adjudant-chef Guy Raugel qui l'a étouffé avec un
sac plastique, 2 à 3 ans avec sursis contre le brigadier-chef Johannes Schnier
qui le maintenait, et 6 mois avec sursis contre le brigadier Lianrifou Ben
Youssouf, qui conduisait le véhicule blindé où se sont déroulés les faits.

"Un meurtre commis
de sang froid par des militaires" (avocate générale)

Les accusés, membres de la force
Licorne déployée en soutien de l'opération des Nations
unies en Côte d'Ivoire (Onuci), considéraient Firmin Mahé, 29 ans, comme un bandit
terrorisant les populations dans la "zone de confiance" qu'ils
étaient chargés de surveiller.

Un argument qui ne tient pas aux
yeux de l'avocate générale pour qui il s'agit d'un "meurtre commis de sang
froid par des militaires"
qui étaient "là pour protéger les
populations"
. Elle n'a pas manqué de souligner la "responsabilité
extrêmement lourde de la hiérarchie"
.

Les plaidoiries de la
défense sont prévues jeudi après-midi, le verdict est attendu vendredi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.