Procès des trois agresseurs présumés d'un couple homosexuel
L'image de l'agression avait fait
le tour des réseaux sociaux. En avril 2013, Wilfred postait sur sa page Facebook
une photo de son visage défiguré par les coups qu'il avait reçu à Paris, alors qu'il se baladait avec
son compagnon, Olivier. Leurs agresseurs présumés sont jugés ce mardi pour violences volontaires en réunion en raison de
l'orientation sexuelle de la victime et "non empêchement de commettre un
délit contre l'intégrité corporelle ". Le quatrième, mineur au moment des
faits sera jugé par un juge des enfants.
Dans la nuit du 7 au 8 avril, en plein débat sur le mariage pour tous, le
couple marchait dans le 19 e arrondissement de Paris, "bras dessus, bras dessous ", raconte Olivier. Selon les enquêteurs,
ils entendent crier "Ah! Des homosexuels! ", et sont frappés
"immédiatement après ", ajoute une source judiciaire. Olivier s'est
vu octroyer un jour d'incapacité totale de travail et Wilfred, cinq. Un
témoignage anonyme et la vidéo surveillance ont permis de retrouver les
agresseurs en septembre 2013.
Séquelles psychologiques
Un an après, Wilfred espère que ses "agresseurs vont dire la vérité
et qu'ils vont comprendre l'horreur qu'ils ont causée ". Il confie qu'Olivier
et lui ont "des séquelles physiques et psychologiques, ils ont bouleversé
[leurs] vies ". Il rappelle "les fractures crâniennes, la dent arrachée,
le trou aux lèvres inférieures " qu'il a subi.
Il y a quelques semaines, SOS Homophobie a rendu son rapport annuel montrant que les agressions homophobes ont augmenté significativement en France
en 2013. En Europe, la commission des
Libertés du Parlement européen pousse en ce moment la Commission européenne
pour qu'elle mette en place une feuille de route contre l'homophobie.
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