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Procès des attentats de 2015 : le récit de l'attaque de l'Hyper Cacher par Amedy Coulibaly

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Durée de la vidéo : 3 min
Procès des attentats de 2015 : le récit de l'attaque de l'Hyper Cacher par Amedy Coulibaly
Procès des attentats de 2015 : le récit de l'attaque de l'Hyper Cacher par Amedy Coulibaly Procès des attentats de 2015 : le récit de l'attaque de l'Hyper Cacher par Amedy Coulibaly
Article rédigé par France 3 - C. Weill-Raynal, N. Perez, E. Pelletier, G. Michel, S. Langlais, L. Latour
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Le procès des attentats de janvier 2015 se poursuit lundi 21 septembre au palais de justice. Le commissaire en charge de l'enquête de l'Hyper Cacher a témoigné à la barre. L'attaque avait été perpétrée par Amedy Coulibaly, le 9 janvier 2015. Zarie Sibony, ex-caissière du magasin, faisait partie des otages. 

Le procès des attentats de janvier 2015 se poursuit lundi 21 septembre. L'attaque de l'Hyper Cacher par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015 est au centre de cette nouvelle journée. Le journaliste Eric Pelletier était en duplex au palais de justice, où le commissaire en charge de l'enquête a témoigné et déroulé chaque minute de l'attaque. Le terroriste a fait irruption dans l'Hyper Cacher à 13h05, avec une caméra Go Pro fixée sur le torse afin de faire de la propagande, a rapporté le policier.

Les policiers ont établi un premier contact à 15h40 au téléphone. Amedy Coulibaly leur a paru calme, serein, mais sans aucune empathie pour les personnes qu'il venait d'assassiner. C'est à 17h09 que tout a basculé, lorsque le Raid et la BRI ont donné l'assaut.

"J'avais l'impression de nous enterrer vivants"

Au total, l'attaque de l'Hyper Cacher a fait quatre morts. Une trentaine d'otages ont eu la vie sauve, mais ils en garderont un traumatisme à vie. C'est le cas de Zarie Sibony, jeune caissière dans le magasin à l'époque, qui sera entendue mardi 22 septembre. Le 9 janvier, elle s'apprêtait à fermer l'Hyper Cacher lorsque une série de détonations a semé la panique dans le magasin. La jeune femme se retrouve face à Amedy Coulibaly, armé de deux kalachnikovs.

"Il m'a dit cette phrase que je ne pourrais jamais oublier, 'ah, t'es pas encore morte, tu veux pas mourir' et il a tiré, se rappelle Zarie Sibony. C'est en voyant l'impact de la balle dans ma caisse que j'ai compris que j'avais failli mourir." Le preneur d'otages ordonne à la jeune femme de baisser le rideau de fer. "J'avais l'impression de nous enterrer vivants", se remémore-t-elle.

Un sentiment de culpabilité

Elle exécute les ordres du terroriste alors que les corps de quatre victimes gisent sur le sol. "J'essayais de ne pas faire cas de ces gémissements, des corps autour de nous que je devais enjamber à chaque fois qu'il me demandait quelque chose", poursuit-elle, émue. Zari Sibony sera libéré par les policiers de la BRI, qui ont donné l'assaut après plus de quatre heures de prise d'otages.

Aujourd'hui, la jeune femme confie un sentiment de culpabilité de ne pas avoir pu sauver des victimes. Elle a quitté la France et vit aujourd'hui à Jérusalem, en Israël, où elle étudie pour devenir infirmière.

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