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Procès de Georges Tron : six ans de prison requis contre le maire de Draveil, jugé pour viols et agressions sexuelles

Georges Tron, l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil (Essonne), ainsi que son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, sont accusés de viols et d'agressions sexuelles en réunion sur deux anciennes employées municipales.

Article rédigé par franceinfo
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Le maire de Draveil (Essonne) le 23 octobre 2017 au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). (THOMAS SAMSON / AFP)

L'avocat général a requis, mercredi 14 novembre, six ans de prison contre Georges Tron, l'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil (Essonne). Depuis le 23 octobre, il est jugé devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis au côté de son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel.

Tous les deux sont accusés de viols et agressions sexuelles en réunion sur deux anciennes employées municipales. Contre Brigitte Gruel, l'avocat général a requis quatre ans de prison. Il demande également leur inscription au fichier des délinquants sexuels et 5 ans d'inéligibilité.

"On a le droit d'avoir dans la magistrature son point de vue"

La position de l'avocat général était très attendue, le ministère public s'étant toujours opposé au renvoi devant les assises de l'élu et de son ex-adjointe. La tenue d'un procès avait finalement été décidée en 2014 par la chambre de l'instruction, à contre-courant du non-lieu prononcé un an plus tôt par des magistrats. 

"On a le droit d'avoir dans la magistrature son point de vue, j'ai le mien. (...) Faut pas croire qu'on est une armée de soldats", a déclaré l'avocat général Frédéric Bernardo. Pendant près de deux heures, il est descendu de sa place pour s'exprimer, sans notes, face à la cour. Il s'est aussi adressé vers les plaignantes.

Georges Tron comparé au "comte Dracula"

Pour lui, Georges Tron a "abusé de son pouvoir avec ses subordonnées" puis tenté de "politiser une affaire purement sexuelle" en dénonçant un complot. Il le compare même au "comte Dracula", qui "vampirise ses victimes". Quant à son ex-adjointe à la Culture, il estime qu'elle a "obéi en petit soldat".

Le verdict est attendu jeudi, plus de sept ans après les dépôts de plainte, en mai 2011, de deux ex-employées municipales et une dizaine d'années après les scènes qu'elles dénoncent.

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