Procès Camaret : Isabelle Demongeot raconte, à la barre, neuf ans de "viols monstrueux"
Moment fort ce vendredi à la
Cour d'Assises du Rhône. Lors du procès de Régis de Camaret, ancien entraîneur
de tennis poursuivi pour viols sur mineurs, son accusatrice Isabelle Demongeot a
témoigné. C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis 15 ans. L'ex-championne
a raconté, en pleurs, comment Régis de Camaret a "broyé sa vie " en la
violant dès l'âge de 13 ans et pendant neuf ans.
Un témoignage plein de larmes
et d'angoisse
La première fois que l'entraîneur
a agressé sa jeune joueuse, c'était un soir d'août 1980, raconte à la barre
Isabelle Demongeot. Par "soucis d'économie ", ils partageaient la même
chambre d'un hôtel parisien durant un championnat de Roland-Garros. "J'étais incapable de le
repousser", dit-elle "c'est un corps d'enfant face à un corps
d'adulte, il me dit de ne pas avoir peur, qu'il est là pour m'apprendre la
sexualité ".
Quelques mois après, le
"premier viol" dans un hôtel du Vaucluse. "C'était répugnant, je
suis terrorisée, ça fait très mal, je suis
pratiquement morte", lâche-t-elle évoquant "ses yeux fous",
"son odeur, sa moustache et sa puissance ".
Dans un témoignage entrecoupé de sanglots, Isabelle
Demongeot raconte aussi comment son entraîneur l'aurait violé dans "des
endroits sordides ", "des cagibis ", dans "la voiture sur des aires
d'autoroutes ". Cela aurait duré neuf ans pendant lesquels Isabelle était
incapable d'en parler à ses parents.
Régis de Camaret a répondu
vendredi qu'il ne l'avait "pas violée " et qu'il ne comprenait pas. Durant
toute l'audition, il a fixé son ancienne joueuse, imperturbable.
Jeudi, il avait rejeté les accusations de viols. A cette époque, il avait
juste, selon lui, "mal géré la situation " en acceptant qu'une des
jeunes joueuses "vienne montrer ses sentiments ".
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