Procès Agnelet : la confrontation d'une famille déchirée
Le procès de Maurice Agnelet a chaviré lundi avec les
accusations lancées pour la première fois par son fils, Guillaume. Ces déclarations très précises n'ont pas été
confirmées ce mercredi matin par sa mère, Anne Litas, qui a témoigné par visioconférence depuis Périgueux, où elle séjourne chez des amis. La première épouse de l'accusé a martelé qu'elle
ne s'est jamais confiée à son fils, qu'elle décrit comme perturbé, dans "un état proche de la folie" .
Laurent Doulsan suit ce procès à la cour d'assises de Rennes.
Une confrontation familiale sans effet
Guillaume Agnelet s'est lui aussi de nouveau exprimé mercredi matin devant la cour d'assises. Il a maintenu ses accusations, en dépit de la déposition de sa mère.
"Oui, je confirme. Je
viens pour retranscrire ce qui depuis près de 30 ans est au plus près de mes
souvenirs. Je ne viens pas pour faire la guerre."
Thomas, le frère de
Guillaume, est aussi venu à la barre. Lui défend son père, il soutient son
innocence. C'est donc une famille déchirée qui s'est retrouvée réunie, malgré elle, devant la cour d'assises. Le fis accusateur se retrouve seul, avec sa version. Son père, Maurice Agnelet, nie en bloc, toute implication dans une affaire sans corps, sans aveux et sans témoin.
Une affaire ancienne de près de 37 ans
La disparition d'Agnès Le Roux date de la Toussaint 1977.
Cette jeune femme de 29 ans était la maitresse de l'avocat Maurice Agnelet.
Riche héritière d'un casino niçois, elle venait de vendre ses parts à un
concurrent pour trois millions de francs. L'argent d'abord placé sur un compte
commun du couple, s'est finalement retrouvé sous le seul nom de Maurice Agnelet, après la
disparition de la jeune femme.
Maurice Agnelet a été soupçonné, puis mis hors de cause en
- En 2000, le dossier est rouvert quand sa seconde épouse fait tomber son alibi, le couvrant pour la
période de la disparition d'Agnès. L'avocat est acquitté au premier procès, puis
condamné en appel à 20 ans de prison en 2007. S'il est rejugé une troisième
fois, c'est que la Cour européenne des droits de l'homme a estimé que le
précédent procès n'était pas équitable.
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