Prison avec sursis pour Jean-Marie le Pen et l'Occupation, pas "particulièrement inhumaine"
C'était en janvier 2005, dans l'hebdomadaire d'extrême-droite Rivarol. Jean-Marie Le Pen y exposait une certaine vision de l'Histoire : "En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y a eu des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés" . Il présentait aussi sa version du massacre d'Ascq, perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, pendant lequel 86 Français avaient été fusillés, en représailles au déraillement d'un train allemand.
Des propos jugés, condamnés. En correctionnelle, devant une cour d'appel. Mais cassés. Devant la cour de cassation. Jean-Marie Le Pen était donc rejugé en appel, à Paris. Et la cour a confirmé le jugement d'il y a quatre ans, en correctionnelle : trois mois de prison avec sursis. Et 10.000 euros d'amende. Il devra en outre verser 7.500 euros de frais de justice à trois parties civiles (Mrap, Ligue des droits de l'Homme, Fédération nationale des déportés et internés résistants patriotes).
En correctionnelle, en 2008, Le Pen avait été reconnu coupable d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crimes contre l'Humanité. La cour d'appel, un an plus tard, avait confirmé la condamnation pour contestation de crimes contre l'Humanité, mais l'avait relaxé d'apologie de crime de guerre.
En cassation, l'an dernier, la relaxe pour "apologie" est confirmée - elle devient définitive. Reste la "contestation"... rejugée aujourd'hui devant la cour d'appel de Paris. Et confirmée.
L'histoire n'en restera pas là : Jean-Marie Le Pen a annoncé qu'il allait de nouveau se pourvoir en cassation.
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