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Primes en liquide de Claude Guéant : Manuel Valls transmet les rapports à la justice

Selon deux rapports, Claude Guéant touchait environ 10.000 euros par mois en liquide provenant de frais d'enquête entre 2002 et 2004. A l'époque, il était le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy quand celui-ci était ministère de l'Intérieur. Son successeur Manuel Valls a annoncé qu'il allait transmettre les rapports à la justice.
Article rédigé par Damien Brunon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

240.000 euros en liquide, c'est la somme que Claude Guéant pourrait avoir touché de 2002 à 2004 en plus de ses primes officielles et de son salaire. C'est l'enquête administrative lancée par Manuel Valls au début du mois de mai qui tire ces conclusions.

Cet argent, "en provenance des frais d'enquête et de surveillance " explique les rapports d'inspection, était "remis au directeur du cabinet du ministre " de l'Intérieur, à l'époque Claude Guéant.

Menée à la fois par l'Inspection générale de l'administration (IGA) et celle de la police nationale (IGPN), cette enquête avait notamment pour but d'expliquer des factures payées en liquide qui avaient été trouvées chez Claude Guéant lors d'une perquisition.

Cette enquête montre que la pratique des primes qui avait été abolie le 1er janvier 2002, a "été rétablie de mai 2002 à l'été 2004" , écrivent les rapporteurs. Pendant, deux ans "10.000 euros par mois ont été remis au directeur de cabinet du ministre " de l'Intérieur qui était à cette époque Claude Guéant..

> Lire le rapport complet en bas de la page

Manuel Valls transmet les rapports à la justice

Dans un communiqué, Manuel Valls a expliqué qu'il "transmet dès à présent l'intégralité" des deux rapports à la justice. Dans son communiqué, le
ministère de l'Intérieur explique qu'il ne remet pas en cause "l'utilité
de ces fonds qui sont indispensables aux activités d'investigation" mais
Manuel Valls "retient la nécessité de mettre un terme à certaines
pratiques indemnitaires".

 Il demande en
conséquence que la direction générale de la police nationale (DGPN) traduise
"dans les faits" les préconisations du rapport des inspections qui
recommandent "d'encadrer, de tracer et d'actualiser" ces fonds de
police. "Ainsi, écrit encore la
place Beauvau, l'usage des frais d'enquête et de surveillance sera strictement
limité aux seuls besoins opérationnels" et les "gratifications versées
aux fonctionnaires de police" le seront "à partir des crédits prévus
à cet effet".

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