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Poitiers : des étudiants démentent les soupçons de bizutage

Une lettre de l'association contre le bizutage (ACB), envoyée au rectorat jeudi, avait attiré l'attention sur un bizutage, organisé lors d'une journée d'intégration d'étudiants en Staps. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une photo montrant des étudiants se battre avec de la farine lors d'une journée d'intégration, à Poitiers, publiée le 28 octobre 2012.  ( PIERRE LE MASSON / MAXPPP)

FRANCE - "Personne n'a été obligé à quoi que ce soit." Alors qu'une plainte a été déposée jeudi auprès du parquet de Poitiers concernant des soupçons de bizutage à l'occasion d'une journée d'intégration d'étudiants en sport, son organisateur se défend lundi 29 octobre.

Une lettre de l'association contre le bizutage (ACB), envoyée au rectorat, avait attiré l'attention sur un "bizutage particulièrement humiliant, avec des étudiants menacés en amphis, nus et salis, la tête dans un bac à contenu immonde". Des propos appuyés par une vidéo publiée sur internet, depuis retirée.

"J'ai enlevé mon caleçon pour faire l'intéressant"

Avec plusieurs étudiants, l'organisateur de la journée d'intégration, Jules Elomo-Gris, a démenti la tenue début octobre d'un "bizutage" humiliant, évoquant une journée "magique", "dans la joie et la bonne humeur". Pour certains participants, il ne faut pas se fier aux images, dévoilées par le film mis en ligne par les étudiants. "La vidéo est trompeuse. Nous, quand on la regarde on se rappelle aussi les moments que l'on a passé (...) On a passé une très bonne journée", a ainsi raconté Emilie, âgée de 19 ans.

Pour Yon Bergeron, l'un des protagonistes, qui apparaît fesses nues sur la vidéo, pas d'humiliation, mais de l'humour potache, décrit-il : "j'ai enlevé mon caleçon pour faire l'intéressant et on m'a pas du tout forcé... j'ai trouvé ça drôle." La vidéo, dit-il, a été utilisée "en reprenant des thèmes sortis de leur contexte et flous. On ne voit pas la tête de gens, on ne voit pas qu'ils sont en train de rigoler"

Une pratique punie par la loi depuis 1998

Quant aux photos vues sur la page Facebook d'un des participants, on y voit effectivement des étudiants nus, allongés dans l'herbe, couverts de farine ou de mousse à raser. Leur expression est indéfinissable, note l'AFP, tandis que d'autres autour semblent rire.

"Au vu des photos, c’est un bizutage caractérisé", a indiqué Françoise Mougin, du Comité national contre le bizutage (CNCB), citée par Le Figaro. La loi, qui punit cette pratique depuis 1998, précise en effet que le bizutage consiste à pousser "autrui, à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées au milieu scolaire et éducatif (…) contre son gré ou non".

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