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Pickpockets des musées parisiens : 17 personnes jugées

17 personnes devaient comparaître à partir de ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris, et jusqu'au 11 septembre. 16 Roumains, et un gardien du château de Versailles. Jugés pour avoir détroussé de nombreux touristes, dans les musées du Louvre, d'Orsay, au château de Versailles ou à la Tour Eiffel. Le procès a été reporté
Article rédigé par Corinne Audouin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sous la pyramide du Louvre, un panneau prévient les visiteurs du danger de vol © MaxPPP)

La faute... aux agriculteurs. Le procès devait s'ouvrir ce jeudi après-midi. Mais huit prévenus n'ont pas pu venir au palais de justice de Paris : les gendarmes étaient bien occupés par la manifestation des agriculteurs...

Au centre de l'affaire, et parmi les 17 prévenus attendus en correctionnelle, deux femmes. Mariana Gandac, dite Cinca, 25 ans, et Sandra Baciu, 35 ans, surnommée la reine des voleuses. Ces deux chefs d'équipe coordonnaient les actions d'une dizaine de complices, principalement au Louvre et à Versailles. Habillés discrètement, ils se fondaient dans le flot des touristes, appareil photo à la main. Cible priviligiée : les asiatiques, réputés transporter de grosses quantités d'argent liquide.

Placée sur écoute, Sandra Baciu confie ainsi détester les jours fériés, en raison de l'affluence de Parisiens dans les musées. L'équipe-type est composée de trois personnes : le voleur, un complice qui cache ses gestes, et un guetteur. L'argent dérobé est ensuite envoyé en Roumanie. Car derrière ces deux jeunes femmes se dessine un fonctionnement clanique, où les mères et les maris surveillent le travail à distance, répartissent l'argent, en réclament toujours plus.

Des complicités internes peu évoquées

La question des complicités internes aux musées ne sera en revanche que survolée. Seul un agent du château de Versailles, qui aidait les voleurs contre rémunération, est renvoyé au tribunal. L'enquête avait pourtant mis au jour d'autres complicités parmi les agents du Louvre et de la tour Eiffel.

L'affaire avait fait grand bruit lorsque, en avril 2013, les agents du Louvre avaient cessé le travail - ils protestaient contre la recrudescence des agressions. Le musée avait même été fermé pour une journée.

Avant même ce mouvement social, la direction du musée avait porté plainte, en décembre 2012, pour des vols commis à l'époque depuis 18 mois. Rien que pour le mois d'août 2012, 138 vols avaient été déclarés, pour un préjudice estimé à 138.000 euros.

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