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Papy Marcel à l'épreuve des faits : le meurtre de Nicole, 82 ans

Le procès du détenu le plus âgé de France, 93 ans, s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises de Reims. Marcel Guillot, surnommé Papy Marcel est accusé du meurtre d'une retraitée de 82 ans, pour laquelle il avait "le béguin". Le vieil homme, diminué par l'âge et la surdité, a tenté maladroitement de se défendre.
Article rédigé par Monique Derrien
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Au premier jour d'un
procès prévu jusqu'à vendredi, Marcel Guillot a eu ces mots :"Je ne l'ai
pas tapée, c'était ma petite amie"
. Il désigne ainsi la victime, Nicole El
Dib, retrouvée morte dans sa propriété de Saint-Gilles
, dans la Marne en
décembre 2011.

Pas d'aveux au premier jour du procès

Marcel Guillot a reconnu avoir eu un faible, "un certain béguin " pour la victime, avec qui il avait "un truc à régler"  mais il n'a pas reconnu les violences. Selon son avocat, Jean-François
Delmas, sa perception de la réalité n'est pas la même que celle de la justice.

Très diminué par une
surdité et bien qu'appareillé, l'accusé a du être installé à un mètre du
président de la cour d'assises. Il a pu ainsi répondre, parfois laconiquement, à l'interrogatoire de
personnalité.

Un supplice selon la famille de la victime 

Comme l'avait laissé
entendre son avocat avant le procès, Marcel Guillot occulte les faits
, le
meurtre d'une retraitée qu'il connaissait de longue date. Refusant d'admettre
les coups portés, il a expliqué les traces de violence en disant :

"Je ne sais pas,
ça a dû arriver quand je l'ai trainée dans les escaliers."

L'avocat de la famille
de Nicole El Dib, Jean-Marie Job, maintient que l'agression a été un véritable supplice pour la
victime.  

L'accusé avait séjourné quelques
mois chez Nicole pour l'aider dans sa propriété, le temps qu'elle trouve un
gardien. L'octogénaire l'aurait ensuite congédié. Lors de l'enquête, le viel
homme qui avait 91 ans lors du meurtre, avait évoqué une humiliation. Les prochains
débats éclaireront peut-être les véritables motivations de Papy Marcel, un
dépit amoureux ou un crime d'orgueil. Il risque la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.

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