Opération anti-islamistes de mercredi : toutes les gardes à vue levées
La médiatisation de ces interpellations avait été très critiquée par les rivaux du président-candidat Nicolas Sarkozy. Mercredi matin, dans plusieurs villes de France, dix personnes avaient été interpellées, présentées comme des islamistes radicaux présumés. Journalistes et caméras avaient été prévenus en amont des opérations.
"Je suis en colère, parce que j'estime que la France est un pays de justice, et que là elle a été bafouée ", explique Saad, 28 ans, sur France Info. ll a été arrété chez lui, à Pau, mercredi matin à 6h avec son frère Farid, 23 ans, devant ses deux soeurs et ses parents. La police le soupçonnait d'avoir voyagé en Afghanistan et au Pakistan, alors qu'il effectuait un voyage de quatre mois dans plusieurs pays d'Asie. Apres 37 heures de garde a vue, lui et son frère ont été remis en liberté sans poursuite, après interrogatoire et examen de leurs passeports, de leurs téléphones et ordinateurs.
Quatre des dix personnes interpellées mercredi avaient déjà été relâchées jeudi soir. Les six autres l'ont donc été aujourd'hui. Les investigations vont se poursuivre dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet antiterroriste de Paris lundi, a-t-on précisé de source judiciaire. Mais seule de la documentation a été retrouvée au domicile des suspects et le parquet a estimé que les charges n'étaient pas suffisantes pour justifier des poursuites.
Le 30 mars, des membres présumés du groupuscule salafiste Forsane Alizza avaient été interpellés. Treize d'entre eux ont été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi et neuf ont été écroués, dont le leader présumé Mohamed Achamlane. Ils sont soupçonnés d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et acquisition, détention et transport d'armes".
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