Cet article date de plus de douze ans.

Nouveau record historique pour la population carcérale (infographie)

Jamais les prisons n'avaient été aussi remplies, selon les statistiques mensuelles de l'administration pénitentiaire. La surpopulation reste stable, avec un taux d'occupation de 117,3%.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Rien de nouveau sous le soleil, ou presque. Les prisons sont toujours surpeuplées - 67.373 détenus, pour 57.408 places : un taux d'occupation de 117,3%, stable... 

Mais le nombre de détenus dans les prisons a franchi au 1er juillet un nouveau record historique, selon les statistiques mensuelles de l'administration pénitentiaire. 67.373 détenus, le précédent (record) datait du 1er avril : 67.161 détenus. Sur un an,  le nombre de personnes incarcérées est en hausse de 4,1%.

A ce chiffre, il faut rajouter les 12.609 personnes qui bénéficient d'un aménagement de peine - semi-liberté, bracelet électronique. Le dispositif a bondi de 21% en un an, de 44,5% en deux ans.

Refus du "tout carcéral"

Au-delà des chiffres, reste le débat sur le manque de places. Le précédent gouvernement s'était fixé l'objectif d'atteindre 80.000 places en prison. L'objectif est aujourd'hui abandonné.

Christiane Taubira, la nouvelle garde des Sceaux, a, elle, jugé nécessaire la construction d'au moins 6.000 places supplémentaires, pour atteindre le seuil de 63.000, donc. Sauf qu'elle hérite des projets immobiliers déjà lancés... "Les contraintes budgétaires et les besoins réels détermineront la variable d'ajustement entre 63.000 et 72.000 places" , avait-elle expliqué au début du mois.

Et la ministre de réaffirmer : "le fait de réduire la surpopulation carcérale n'est pas un but en soi, le but c'est la lutte contre la récidive qu'aggrave notamment la surpopulation carcérale" .
Bref, le credo de la gauche, c'était bien de préférer les aménagements pour les courtes peines à une loie d'amnistie, ou même au tout carcéral qui prévalait jusque-là. "Sur les courtes peines, l'incarcération est génératrice de récidive. Sur les courtes peines, il vaut mieux des mesures d'accompagnement, de surveillance et de contrôle."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.