Nièvre : huit ans de prison requis à l'encontre du "dentiste de l'horreur"
Huit ans de prison. C'est ce qu'a requis ce lundi matin la procureure de la République de Nevers à l'encontre de Jacobus Van Nierop, surnommé "le dentiste de l'horreur." Ce Néerlandais comparaît depuis mardi pour "violences sur personnes vulnérables" et "escroqueries" envers une centaine de patients.
La procureure Lucile Jaillon-Bru a demandé la requalification de certains faits, notamment pour 53 cas qui relèvent, selon elle, de "violences volontaires ayant entraîné une mutilation" , d'autres de "violences volontaires avec préméditation" . Une dizaine de cas doivent, toujours d'après la procureure, être requalifiés en contravention simple, faute de séquelle ou de document attestant d'une mutilation. "Mais pour tous, l'escroquerie est constituée" a indiquéLucile Jaillon-Bru dans son réquisitoire.
La procureure de Nevers rappelle dans son réquisitoire que "arracher une dent sans nécessité est une mutilation au sens du code pénal" , tout en soulignant que "on était tellement heureux d'avoir déniché un dentiste qu'on n'a pas vérifié suffisamment."
Jugement mis en délibéré
Le dentiste s'est installé à Château-Chinon en 2008 et a sévi jusqu'en 2012: des dents arrachées à tort, infections mal soignés,… Le collectif regroupant ses victimes déclarées compte environ 120 membres, mais il ne s'agit "que de la partie émergée de l'iceberg" selon la procureure.
Lorsque le scandale a éclaté, le docteur Van Nierop s'est enfuit au Canada, mais a été expulsé au bout de quelques mois vers les Pays-Bas, qui l’ont à leur tour extradé vers la France.
Les avocats du dentiste doivent encore prendre la parole. Le jugement devrait ensuite être mis en délibéré.
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