Mort de Marina : après le procès des parents, celui de la justice
Après le procès des parents - c'était en juin 2012 -, celui de la justice. La petite Marina, huit ans, est morte sous les coups de ses parents, pendant l'été 2009, mais elle aurait pu en réchapper. C'est du moins la thèse de deux associations de défense des droits de l'enfant, Innocence en danger et Enfance et partage.
Celles-ci ont attaqué jeudi l'Etat en justice, pour faute grave. Elles estiment que Marina aurait pu être sauvée si la justice avait fait son travail. Si le parquet du Mans n'avait pas classé sans suite une enquête préliminaire incomplète.
"Nous sommes dans une situation où tout le monde a été alerté, mais où la mécanique du grand mammouth de l'administration et de la justice n'a pas compris qu'une enfant était en détresse totale ", a constaté, lors de l'audience, Me Pierre-Olivier Sur, l'avocat d'Innocence en danger.
"Les manquements répétés " de l'institution judiciaire ont constitué "un permis de tuer ", "un passeport pour la mort de la fillette ", a asséné Me Rodolphe Costantino, l'avocat d'Enfance et Partage.
Les associations ont demandé un euro symbolique
"Les
enquêteurs ont fait ce qui était en leur pouvoir, en fonction des éléments dont
ils disposaient ", s'est défendue Me Sandrine Bourdais, pour l'agent judiciaire de
l'Etat.
L'audience se tenait ce jeudi matin devant le tribunal d'instance du
XIIIe arrondissement de Paris - compétent pour les litiges inférieurs à 10.000
euros. Les associations ont demandé un euro symbolique. Décision attendue le 6
juin.
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