Montpellier : un braqueur des "Pink Panthers" derrière les barreaux

Leur surnom a beau être tiré d'une série de comédies du réalisateur britannique Blake Ewards, les Pink Panthers n'amusent pas du tout les polices du monde entier.

Depuis une dizaine d'années, ce gang s'est spécialisé dans les casses des bijouteries de luxe aux quatre coins du globe, et ses membres sont recherchés dans le monde entier.

Zoran T., deux mandats d'arrêt internationaux

Zoran T. est un membre présumé de cette organisation criminelle. Il a été interpellé par la police de Montpellier lundi, et faisait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux : l'un pour un braquage récent en Suisse, l'autre émis par la Macédoine pour un assassinat commis en 1998. 

Âgé d'une quarantaine d'années, cet ancien légionnaire a été interpellé par les policiers du service régional de la police judiciaire (SRPJ), soutenus par l'anti-gang. Qualifié de "dangereux " selon une source policière, il aurait tenté de s'échapper par la fenêtre avant d'être maîtrisé. Il devrait être déféré devant la justice jeudi.

Originaire du Monténégro et ayant la nationalité française, il s'était évadé d'une prison Suisse en mai dernier, de façon spectaculaire. "Il s'est évadé au moment de la promenade avec quatre autres
détenus, avec l'aide de trois autres personnes qui se trouvaient
à l'extérieur. Les complices étaient munis d'une échelle et ont
réussi à couper le grillage ", a raconté un enquêteur à l'agence de presse Reuters. 

Dix ans de braquages

Des casses en Suisse, en Allemagne, en Autriche, à Monaco, Londres, Tokyo, Paris ou encore Dubaï : le palmarès de ce gang de braqueurs est impressionnant. Il compterait près de 220 membres particulièrement violents, issus de l'ex-Yougoslavie.

Selon des sources policières, ce sont de véritables "pro du casses ", qui font "preuve d'une maîtrise et d'un sang-froid impressionnant ".  Quant à leur surnom, ils le tiennent de la police britannique qui le leur a attribué en 2003. Lors d'un braquage à Londres, les casseurs avaient dissimulé un diamant dans un crème de beauté... comme dans l'un des épisodes de la série de Blake Edwards.

Dangereux mais moins efficaces que par le passé

Pour un bijoutier cannois, "ce sont des gens qui n'ont peur de rien, vraiment dangereux, auxquels ils vaut mieux ne pas s'opposer du tout ". Aucun lien n'a cependant été établi entre cette organisation criminelle et le vol de bijoux dimanche 28 juillet à Cannes, pour un butin record de 103 millions d'euros.

Contacté par France Info , le journaliste et spécialiste du crime Jérôme Pierra estime que les premiers braqueurs du groupe sont derrière les barreaux et que la nouvelle génération est moins efficace. "Mais attendons que les permiers incarcérés ressortent et peut-être que le cycle va recommencer ", prévient-t-il.