Meurtre de Laëtitia : Tony Meilhon fait appel de sa condamnation
Il a été condamné le 5 juin à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de 22 ans de sûreté et une demande de rétention de sûreté.
Il avait accueilli son verdict d'un bref "merci". Et martelait qu'il n'accepterait "pas d'autre peine que la perpétuité". Tony Meilhon a malgré tout décidé de faire appel de sa condamnation pour le meurtre de Laëtitia Perrais, a annoncé son avocat, maître Fathi Benbrahim, mardi 11 juin. Au terme d'un procès de deux semaines éprouvant pour les parties civiles, le jeune homme de 33 ans a été reconnu coupable d'avoir étranglé, poignardé et démembré cette jeune fille de 18 ans, près de Pornic (Loire-Atlantique), en janvier 2011.
Suivant les réquisitions du parquet, la cour d'assises, à Nantes, l'a condamné, mercredi 7 juin, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans et d'une demande de "rétention de sûreté". Contacté par francetv info, l'avocat de Tony Meilhon s'est refusé à tout commentaire, indiquant seulement que l'appel serait déposé mercredi et qu'il ne serait sans doute pas examiné par la cour d'appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) avant un délai de 18 mois.
"Une nouvelle douloureuse" pour les parties civiles
Le jour du verdict, maître Fathi Benbrahim s'était insurgé contre la rétention de sûreté retenue par la cour à l'encontre de son client. Selon lui, cette mesure, qui prévoit la possibilité de maintenir en détention un condamné après la fin de sa peine, sur décision d'une commission de psychiatres, devrait être réservée "aux criminels en série". "Ça veut dire que mon client peut être détenu pendant 50 ou 60 ans", avait-il lancé.
De son côté, maître Cécile de Oliveira, l'avocate de Jessica Perrais, la sœur jumelle de Laëtitia, a confié à francetv info : "C'est bien sûr un droit pour lui. Mais c'est une nouvelle douloureuse pour les parties civiles." "Si ce procès en appel a lieu, j'espère que Tony Meilhon se positionnera autrement", a-t-elle ajouté. En première instance, le trentenaire n'a jamais reconnu avoir tué intentionnellement Laëtitia, ni l'avoir démembrée. Sans pour autant donner le nom de son éventuel complice, "monsieur X".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.