Meurtre d'Alexandre Junca : le principal suspect mis en examen pour "assassinat"
L'homme, âgé de 27 ans, a avoué samedi, en garde à vue, avoir tué le jeune Alexandre Junca en juin 2011.
Principal suspect pour le meurtre du jeune Alexandre Junca, un homme de 27 ans a été mis en examen pour "assassinat", dimanche 7 avril à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Samedi soir, Mickaël Baehrel a avoué, en garde à vue, avoir tué en juin 2011 l'adolescent de 13 ans à coups de marteau, "par rage". Il est arrivé au tribunal de grande instance vers 8h30 dimanche, vêtu d'un gilet pare-balles, sous haute escorte policière et la tête recouverte d'une bâche, pour comparaître devant deux juges d'instruction.
Mickaël Baehrel a aussi été mis examen avec des circonstances aggravantes d'actes de torture et de barbarie, et pour avoir enlevé et séquestré pendant plus de sept jours l'adolescent en bande organisée, avec la circonstance aggravante qu'il s'agissait d'un mineur de moins de 15 ans.
Trois autres personnes, deux hommes et une femme, soupçonnées d'avoir participé à cet assassinat particulièrement sordide, ont été mises en examen samedi soir pour les mêmes chefs.
Les parents d'Alexandre entre colère et soulagement
"Tant que je ne verrai pas le visage des gens qui ont tué mon fils, je ne serai pas en paix", a déclaré Valérie Lance, la mère de la victime, lors d'une conférence de presse, dimanche, à laquelle participaient son mari et Philippe Junca, le père d'Alexandre. Elle s'est demandé avec effroi si les auteurs présumés du crime avaient pu faire partie des clients du supermarché où elle travaille avec le père d'Alexandre, s'ils étaient venus "leur serrer la main". Il est "inadmissible que le meurtrier de mon fils sorte avec un gilet pare-balles à visage couvert", a-t-elle ajouté.
Son mari, Daniel Lance, a évoqué "un mélange de sentiments entre soulagement, colère et incompréhension, mais surtout colère". Pour lui, "justice ne sera faite que quand on aura une sentence quelconque", tout en observant que "la peine de mort, en France, c'est vingt ans". Il a aussi affirmé "n'avoir pas de soulagement". "J'ai certaines réponses à des questions posées, mais pas toutes", a-t-il déclaré. Il s'attend à apprendre des détails "qui vont [leur] faire du mal, mais il faut aussi que la vérité soit faite", a-t-il dit.
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