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Mediator : décision mercredi sur la poursuite ou non du procès

Le procès du Mediator s'est ouvert mardi matin devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Jacques Servier, 91 ans, qui comparaît pour "tromperie aggravée", a fait une brève apparition, mais le tribunal décidera mercredi si le procès se poursuit ou non. La défense et certaines parties civiles demandent son report ou son annulation, à cause d'une autre procédure en cours au tribunal de grande instance de Paris.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

L'homme de 91 ans a brièvement pris place sur le banc des prévenus mardi à Nanterre. Jacques Servier, 91 ans, comparaît pour  "tromperie aggravée" dans l'affaire du Mediator. Le médicament, commercialisé entre 1976 et 2009, pourrait avoir causé, à long terme, la mort de 1.300 à 1.800 personnes par valvulopathie (déformation des valves cardiaques), selon un rapport d'experts judiciaires rendu public en avril.

L'homme est apparu plus fatigué qu'il y a un an, il n'est intervenu que pour décliner son identité, à voix basse, presque inaudible. Il n'a rien dit d'autre, laissant son avocat le faire à sa place : Maître Hervé Temime a tenu à dire que si son client était là, c'était par respect pour tous les malades. Jacques Servier a quitté l'audience deux heures après son arrivée. "Il est malade. Il va revenir demain " mercredi, a déclaré Lucy Vincent, porte-parole des laboratoires.

Ce procès aura-t-il vraiment lieu ?

Bien qu'une journée d'audience se soit écoulée, la question reste la même : ce procès va-t-il vraiment se tenir jusqu'au bout ? Car la défense des laboratoires Servier n'en démord pas : Jacques Servier ne peut pas être poursuivi à la fois à Nanterre où le procès s'est ouvert mardi devant près de 700 parties civiles, et à Paris, où un volet de l'enquête est mené par le tribunal de grande instance.

Les avocats des laboratoires avaient déjà réussi à renvoyer le procès il y a un an. Mardi, ils ont donc entamé une nouvelle bataille procédurale susceptible d'entraîner un nouveau renvoi. "Nous sommes dans une situation procédurale absolument aberrante (...) Il y  aura effectivement un procès, mais pas ici, pas celui-là, pas comme ça ", a affirmé Maître Hervé Temime.

Décision du tribunal mercredi à 13h30

 Certains conseils de victimes présumées préfèreraient aussi que le procès soit renvoyé dans l'attente de la fin de l'instruction parisienne. Même si la plupart des parties civiles pensent qu'il y a urgence à statuer, notamment du fait de l'âge du principal prévenu. 

La décision finale reste dans les mains de la présidente de la 15e chambre Isabelle Prevost-Desprez. Elle a indiqué que le tribunal prendrait sa décision mercredi à 13h30, à la reprise de l'audience.

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