Marseille : la justice met fin au "fini-parti" des éboueurs
Cette pratique, très critiquée, leur permet de débaucher lorsqu'ils jugent leur travail terminé.
Voilà qui devrait bousculer les usages. La cour administrative d'appel de Marseille a annulé, vendredi 25 avril, un règlement intérieur de la communauté urbaine de Marseille (MPM) qui autorise les éboueurs de la ville à user du "fini-parti". Cette pratique, très critiquée, leur permet de débaucher lorsqu'ils jugent leur travail terminé.
La cour juge que le "'fini-parti' est susceptible d'avoir une influence sur la qualité du service rendu (...)" et "fait droit à la demande du requérant". Ce dernier, avocat et usager marseillais, Benoît Candon, défenseur d'associations citoyennes, avait vu son recours contre cette pratique rejeté en janvier 2012 par le tribunal administratif, et avait fait appel.
Vote d'un "contrat propreté" d'ici à l'été
Le nouveau président UMP de la MPM, Guy Teissier, a annoncé dans la foulée le vote d'un "contrat propreté d'ici l'été". Lors d'une rencontre avec les éboueurs marseillais, la semaine précédente, Guy Teissier avait estimé que le "fini-parti" était un "faux-problème".
"Pourquoi ne partirait-on pas si le travail est fait", s'était-il demandé en réclamant à la population plus de civisme, l'appelant à ne pas "s'africaniser". L'expression avait créé la polémique, conduisant Guy Teissier à la regretter auprès du Conseil représentatif des associations noires.
Le maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a estimé pour sa part qu'il n'avait "jamais été contre le 'fini-parti' à condition que le travail soit bien fait et bien fini".
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