Marine Le Pen condamnée pour un faux tract de Mélenchon
A l'audience, l'avocat de Marine Le Pen avait plaidé la relaxe ; celui de Jean-Luc Mélenchon, l'inéligibilité. Poursuivie pour "manoeuvre frauduleuse", la présidente du Front national risquait, en théorie, un an de prison, 15.000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité. Le tribunal correctionnel de Béthune n'a gardé que l'amende, 10.000 euros.
L'histoire n'en reste pas là. Dès ce vendredi matin, Marine Le Pen, conteste l'impartialité du tribunal de Béthune. La patrone du FN fait d'ailleurs appel.
Un coup de communication
De quelle histoire s'agit-il ? D'un faux tract, imprimé par les équipes du FN lors de la dernière campagne pour les législatives, en 2012, dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont. On y voyait une photo de Mélenchon, avec ce slogan : "pas d'avenir pour la France sans les arabes", et un appel à voter pour lui, écrit dans un arabe approximatif.
A plusieurs reprises, sur les plateaux de télévision, Marine Le Pen avait dit assumer ce tract, se félicitant même d'un "coup de communication politique" .
"C'est une condamnation sans faille qui démontre que Marine Le Pen a eu des agissements délinquants, répréhensibles, contraires aux valeurs fondamentales de la République, et c'est un grand jour pour la démocratie" , a réagi Me Raquel Garrido, l'avocate de Mélenchon. Me Wallerand de Saint-Just, l'avocat de Le Pen, estime au contraire que "le jugement rendu aujourd'hui est critiquable: les infractions ne sont pas constituées et de toutes façons, Mme Le Pen n'a pris aucune part à la commission de ces prétendues infractions".
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