Manuel Valls, ministre de l'intérieur, déjà sur le terrain
Manuel Valls, le nouveau ministre de l'intérieur, s'est rendu sur le terrain dès jeudi soir pour affirmer un discours républicain. Il s'est notamment rendu au commissariat de Noisy-le-Sec, dont l'un des policiers a été mis en examen pour homicide.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a conclu, jeudi, sa première sortie sur le terrain par une rencontre avec les policiers du commissariat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), dont l'un des gardiens de la paix a été mis en examen pour homicide volontaire, le 25 avril, après avoir tué un malfaiteur en fuite.
Cette affaire avait été le point de départ de manifestations de policiers, inquiets du risque encouru par les agents de perdre leur salaire en cas d'interdiction d'exercer pendant une procédure judiciaire.
Au commissariat de Noisy, après s'être entretenu à huis clos avec des fonctionnaires et des syndicalistes policiers, le ministre a annoncé une mission de réflexion sur leur protection juridique, l'un des problèmes soulevés par la mise en examen du gardien de la paix.
La protection fonctionnelle des policiers
"J'ai entendu et compris l'émotion qui traverse les rangs de la police", a déclaré M. Valls , devant la presse, devant le commissariat. "Je serai inflexible dans la sanction des fautes professionnelles", a-t-il cependant prévenu, avant de préconiser "une réflexion approfondie" sur "les mécanismes qui touchent à la protection fonctionnelle des policiers".
Il a annoncé qu'une "réflexion pour formuler des propositions concrètes et réalistes" sur la question de la protection des policiers serait lancé. Il a précisé que "cette réflexion doit porter sur les conséquences juridiques et matérielles des décisions judiciaires d'interdiction d'exercer et des décisions de suspension administratives conservatoires", rejetant clairement l'idée de "présomption de légitime défense", avancée pendant la campagne par Marine Le Pen.
"On ne défile pas armé avec les voitures de service"
Selon le site internet de Marianne, M.Valls a cependant affirmé à un policier qui lui avait expliqué avoir manifesté sur les Champs-Elysées à cause de cette affaire : "Nous sommes en république, il y a des règles, l'a-t-il repris. On ne défile pas armé avec les voitures de service".
Il a par ailleurs à nouveau critiqué la politique du chiffre menée par le précédent gouvernement. "Il n'y aura "ni angélisme ni course aux chiffres" en matière de sécurité", a précisé l'élu d'Evry.
Avant de visiter un commissariat, le ministre de l'intérieur s'était rendu dans une gendarmerie à Mormant (Seine-et-Marne) et avait fait étape dans une caserne de pompiers à Pontault-Combault (Seine-et-Marne).
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