Malheureux en amour, il préfère retourner en prison
Mieux vaut être seul que mal
accompagné : c'est ce que s'est peut-être dit un ancien légionnaire de 46 ans. Malgré
un aménagement de peine, un travail et un programme de réinsertion, il a préféré retourner en prison. Ce
chemin à l'envers s'explique par un dépit amoureux.
Une condamnation déjà sous le coup
de l'amour
En septembre 2003, Loïc
Touz avait été condamné dans l'Aude à quatre ans de prison dont deux ans avec
sursis, pour avoir séquestré une épicière quelques mois plus tôt, à Saissac. Pendant
cinq heures, il l'avait menacée avec un couteau. Il ne la connaissait pas, ne
lui reprochait rien : ce qu'il voulait, c'était le regard et l'attention de
sa compagne, après une énième dispute. Un appel du cœur risqué qui lui vaudra un
placement en détention le jour même, un procès dans la foulée et de la prison ferme.
L'ancien légionnaire, toujours amoureux, avait obtenu fin 2013 un aménagement de sa condamnation et une remise
en liberté sous bracelet électronique. Il avait ainsi retrouvé sa compagne et
une réinsertion professionnelle avec un travail de cuisinier, mais la lune de
miel n'aura pas duré longtemps. Le 30 janvier, une dispute de plus l'a conduit à détruire son bracelet
électronique.
Le chemin à l'envers
L'ancien légionnaire désespéré savait qu'en agissant ainsi, un signal de recherche serait lancé. Il s'est finalement présenté rapidement à la gendarmerie de Carcassonne pour demander son retour en prison. Le cuisinier a expliqué aux gendarmes qu'il ne pouvait pas continuer son parcours d'insertion dans
une ambiance sentimentale difficile.
La justice n'a pas contrarié l'amoureux
dépité, il a été immédiatement conduit à la prison de Carcassonne, avec jeudi l'approbation
du juge d'application des peines.
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