Âgé de 76 ans, Christian Iacono esttoujours sous le coup d’une condamnation à neuf ans de prison pour le viol deson petit-fils Gabriel, prononcée en appel en février 2011. Des accusationsrépétées durant 11 ans, malgré les dénégations de l’ex-maire de Vence(Alpes-Maritimes).L’affaire avait connu unrebondissement en mai dernier, lorsque Gabriel, aujourd’hui âgé de 20 ans,était revenu subitement sur ses accusations. En juin, l’ancien édile était remis en liberté. Mais en novembre, son pourvoien cassation, fondé sur des arguments purement techniques, était rejeté."Incohérent et en même temps injuste de remettre un innocenten prison"Christian Iacono a depuis saisi laCommission de révision. Mais, paradoxe de la justice, pour que sa demande desuspension de peine soit examinée, il faut que le condamné retourne derrièreles barreaux. Ce qu’il doit faire, dès ce lundi, à la maison d’arrêt de Grasse. Sa demande devrait être examinée dès la semaine prochaine. La Commission derévision devrait également se prononcer sur la recevabilité de sa demande enrévision, ouvrant ainsi la voie à un nouveau procès, sans accusateur cettefois.Apprenant qu’il devait retourner enprison, Christian Iacono avait jugé "incohérent et en même temps injuste de remettre un innocenten prison". Sonpetit-fils Gabriel se déclarant pour sa part "déçu que la juste ne (l’)entendepas (…) Je m’aperçois en fin de compte que j’ai mis dix ans à mentir etil va falloir peut-être que je mette encore dix ans pour démentir",avait conclu le jeune homme.