Locations fantômes : un marchand de listes au tribunal
A l'audience, ce jeudi après-midi, les témoignages d'anciens clients de Casa Immo se sont succédés : ils avaient payé jusqu'à 290 euros pour accéder à une liste
de locations en région parisienne. Le problème, c'est que les annonces n'étaient pas à jour. La justice va trancher dans un dossier ouvert en 2012 par
l'UFC Que-Choisir.
Des clients piégés par une liste inutile
La plupart
des clients floués étaient des étudiants, des chômeurs, des gens modestes. Tous étaient intéressés par des loyers raisonnables et même alléchants. En
2009, Amandine cherche un studio à Paris, regarde sur Internet et tombe dans le
piège : "On m'a répondu par mail, confirmé la disponibilité de l'appartement,
j'ai payé 250 euros, la location était prise depuis six mois. "
Un marché réglementé
La vente
de listes immobilières n'est pas illégale, mais elle est encadrée et se doit de
respecter des obligations, comme celle de fournir le fichier avant d'encaisser le
paiement. Les marchands de listes doivent aussi respecter les critères du
client.
Selon l'UFC-Que Choisir, "ces vendeurs d'annonces" se font
parfois passer pour des agents immobiliers. Frédéric Blanc, juriste pour l'association
regrette que les sanctions ne soient pas plus lourdes et plus dissuasives.
Selon l'avocate de Casa
Immo, Me Thieffine, les prestations de la société étaient peut-être imparfaites mais "avoir des loupés
ne veut pas dire être un escroc."
Le procès de la
société et de trois de ses responsables est prévu jusqu'à vendredi.
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