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Licenciée parce que son train arrivait souvent en retard, elle attaque la SNCF

La jeune femme assure avoir perdu son emploi en raison des retards répétés de son train. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Des voyageurs descendent d'un train en gare de Lyon. (VINCENT ISORE / IP3 PRESS/MAXPPP)

La SNCF est assignée à comparaître mardi 31 janvier devant le TGI de Paris par une jeune femme de 25 ans qui assure avoir perdu son emploi à Lyon en raison des retards répétés de son train. Embauchée comme secrétaire en CDI à temps partiel dans un cabinet d'avocat de Lyon en juin 2010, la plaignante, qui habite à Ambérieu (Ain), s'était vu signifier la fin de son contrat le 22 juillet 2010, au terme de sa période d'essai.

Motif invoqué : "Les nombreux retards accumulés pendant votre période d'essai en raison de votre domicile très éloigné de votre lieu de travail perturbent le fonctionnement de l'entreprise (...) La persistance de ces retards y compris pendant la période de renouvellement de votre période d'essai me contraint donc à prendre cette décision", peut-on lire dans la lettre de l'employeur.

La plaignante réclame 45 000 euros à la SNCF

La jeune femme met ces retards sur le compte de perturbations récurrentes sur la ligne SNCF reliant Lyon à Ambérieu (Ain), alors même qu'elle s'était efforcée de prendre un train plus tôt, afin d'éviter tout contretemps. Son avocat, Me David Metaxas, entend produire à l'appui de ces explications plusieurs bulletins de retard, allant de 5 minutes à 1 heure 15, et portant sur la période juin-juillet 2010. "C'est regrettable que quelqu'un qui vient de trouver un emploi fasse les frais de dysfonctionnements des services publics", déplore-t-il. Et de réclamer pour sa cliente 15 000 euros de préjudice moral et 30 000 euros de préjudice financier, jugeant que la SNCF n'a pas rempli ses obligations contractuelles.

En septembre 2010, la cour d'appel de Paris avait condamné la SNCF à indemniser un passager qui n'avait pu remplir ses obligations professionnelles, à la suite du retard d'un train directement imputable à l'entreprise. La direction juridique de la SNCF avait alors indiqué être visée par "environ 30 affaires de ce type par an, pour un volume de plus d'un milliard de voyageurs", et que cette condamnation n'était pas une première.

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