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Les syndicats démentent les dons en liquide de l'UIMM

Les grands syndicats se sont tous défendus mardi d'avoir reçu de l'argent de l'UIMM, au lendemain des révélations de Denis Gautier-Sauvagnac. L'ancien patron du syndicat de la métallurgie a confirmé lundi que les syndicats étaient bien les bénéficaires des 16 millions d'euros retirés en liquide entre 2000 et 2007.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Maxppp)

Les grands syndicats se défendent et demandent des noms, au lendemain des révélations de Denis Gautier-Sauvagnac devant le tribunal correctionnel de Paris. L'ancien patron du syndicat de la métallurgie UIMM a confirmé lundi que les syndicats étaient bien les bénéficaires des 16 millions d'euros retirés en liquide par la puissante fédération de la métallurgie entre 2000 et 2007, confirmant ainsi les propos tenus à la barre la semaine dernière par son
prédécesseur, Arnaud Leenhardt.

Trop facile, répondent les syndicats, de les accuser. "Ce que je lui dis moi à Gautier-Sauvagnac, c'est qu'il donne des noms, des faits, des sommes ", a réagi mardi matin Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sur France Culture. "N ous nous réservons le droit d'attaquer parce que nous nous estimons attaqués dans cette affaire, c'est trop facile : on désigne à la vindicte populaire les syndicats, il y a sans doute aussi d'autres choses à cacher ", ajoute-t-il.

"Ou alors il faut chercher parmi les syndicats que l'on appelait dans le temps les syndicats -jaunes-" (Force ouvrière)

Lundi déjà, l'ancien secrétaire général de Force ouvrière, Marc Blondel, avait déclaré qu'il n'avait jamais vu aucun centime de l'UIMM. "Je ne comprends pas du tout ce genre d'affirmation, ça ne concerne pas l'organisation dont je fus le secrétaire général pendant 15 ans, ce fond servait de phénomène de solidarité entre les patrons ". "Ou alors il faut chercher parmi les syndicats qu'on appelait dans le temps les syndicats -jaunes-, qui étaient des syndicats dont on savait que l'initiative avait été prise par les employeurs, si l'UIMM finance les choses ça veut bien dire qu'il y a un lien de subordination ", ajoute-t-il.> "Qui a touché ? quand ? pour quoi faire ?" (CGT)

Idem du côté de la CGT métallurgie, le secrétaire général Philippe Martinez a demandé des preuves : "Q ui a touché ? quand ? pour quoi faire ? Les syndicats et les politiques d'ailleurs ". Avant d'ajouter à propos de Denis Gautier-Sauvagnac : "Il faut qu'il aille jusqu'au bout, qu'il parle vraiment, lui et tous ses amis y compris ceux qui dirigent l'UIMM aujourd'hui, qui se retranchent derrière le -c'est pas nous c'était avant nous- ". "La CGT n'a jamais touché de l'argent de l'UIMM ", a également assuré, catégorique, Thierry
Lepaon, leader actuel de la centrale.

De son côté, la CFTC et sa Fédération métallurgie ont démenti dans un communiqué
"avoir touché de quelque provenance, une quelconque enveloppe  d'argent
liquide
".

Enfin, le président du Medef Pierre Gattaz, qui a pris les rênes de l'organisation patronale
en juillet dernier, a choisi de temporiser : "C'est une vieille  histoire,
il y a un procès en cours, il faut laisser faire la justice
". Le procès doit durer jusqu'au 22 octobre.

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