Devant les prisons de Fresnes (Val-de-Marne,la plus grande de France), Meaux Chauconon (Seine-et-Marne), Strasbourg ouencore des Baumettes à Marseille, les surveillants jouent au chat et à la souriavec les forces de l'ordre. Sitôt délogés, sans violences, ils reforment leursbarricades. Empêchant ainsi toute entrée et toute sortie de détenu.A l'appel de leurs principauxsyndicats, FO et la CGT, les gardiens de prison ont prévu de multiplier lesactions durant 48 heures pour dénoncer les sous-effectifs chroniques dans lapénitentiaire. "Plus de 550postes sont vacants à ce jour", selon Christophe Marquès, secrétaire général de FO pénitentiaire. Une situation d'autant plus alarmante que les prisons françaises n'ont jamaisété aussi peuplées. Surpeuplées même : un nouveau record historique a étébattu le mois dernier, à plus de 66.000 détenus. La prison des Baumettes(Marseille) par exemple compte à ce jour près de 2.000 détenus pour 1.395places.Les syndicats réclament des "recrutements massifs de personnels"et de "vrais engagements sur de futures revalorisations statutaires etindemnitaires".