Un bond de 14,3 % sur les huitpremiers mois de l'année par rapport à la même période en 2011 : près de 14millions de photos d'excès de vitesse (contre 12 millions), selon les chiffresque publie Le Figaro. Près de dix ans après la mise en service des premiers radars automatiques(2003), il y a même eu un pic historique, une "journée noire", le 21juillet dernier : 100.000 flashs en une seule journée.Au-delà de l'effet"mécanique" - plus il y a de radars, plus il y a de PV -, l'Agencenationale de traitement automatisé des infractions (Antai) avance une autreexplication : nombre d'automobilistes n'auraient pas compris que les radarspédagogiques (les panneaux lumineux qui vous indiquent votre vitesseinstantanée) précèdent désormais de vrais radars. En l'absence des panneauxavertisseurs auxquels ils étaient habitués depuis des années, lesautomobilistes ne penseraient donc pas toujours à relâcher le champignon.Recettes historiquesEnfin, l'assouplissement des délaispour récupérer des points perdus (six mois sans infraction au lieu d'un an pourun point) aurait envoyé un " mauvais signal *" * aux automobilistes,selon un fonctionnaire de l'Antai, cité par le quotidien.Sur les 14 millions de photos, bon nombre partentdirectement à la poubelle car elles ne sont pas assez nettes pour permettre dedresser une contravention. Les radars automatiques devraient toutefoispermettre à l'État d'enregistrer des recettes historiques cette année : entre675 et 700 millions d'euros, contre 639 millions en 2011.