Les greffiers en grève, pour une meilleure reconnaissance
C'est le grand chantier de la "Justice du XXIe siècle" qui a mis le feu aux poudres. Parmi les pistes évoquées, il y a la création d'un greffier juridictionnel, aux missions élargies : quelqu'un qui pourrait prononcer un divorce par consentement mutuel. Pourquoi pas ?
"C'est beaucoup ce qu'on fait déjà au quotidien. Depuis longtemps, les magistrats se reposent sur leurs greffiers" , témoigne une greffière parisienne. Mais cette fois il va falloir reconnaître cet état de fait. Revaloriser la grille des salaires, qui n'a pas bougé depuis 2003 : 1.500 euros brut en début de carrière, 2.500 à la fin ; un Bac+2 nécessaire pour présenter le concours, alors que tout le monde a Bac+4 ou 5...
Des procès renvoyés ?
Le mouvement est parti d'Agen depuis près d'un mois, mais il se cantonnait à des rassemblements sur les marches des palais de justice, sans arrêt de travail. Ce ne sera pas le cas aujourd'hui, et la bonne marche de la justice risque de s'en ressentir.
"On pense que la grève sera relativement suivie puisque le mouvement vient de la base" , dit Natacha Mielniczuk, du Syndicat des greffiers de France-FO, majoritaire. Des négociations avec le ministère ont pourtant débuté le 11 avril - c'est là-dessus qu'insiste la Chancellerie : "C'est une réforme que la garde des Sceaux veut voir aboutir" .
Le Syndicat des avocats de France, ainsi que l'Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont apporté leur soutien aux greffiers. L'USM, majoritaire, invite même les magistrats à "s'associer" au mouvement.
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