Cet article date de plus de dix ans.

Les autorités à la recherche de la soeur de Mohamed Merah

Les autorités cherchent à savoir où est passée la soeur de Mohamed Merah, dont on a perdu la trace dans la région toulousaine. D'après RTL, Souad Merah est soupçonnée d'être partie rejoindre les rebelles en Syrie.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Le 17 rue Sergent Vigné, dans le quartier de la Côte pavée, là où a été tué Mohamed Merah © Maxppp)

Souad Merah a-t-elle quitté la France pour rejoindre les rebelles syriens ? Si l'information évoquée mercredi par RTL n'a pas été confirmée, les autorités françaises ont en revanche bel et bien perdu la trace de la soeur de l'homme responsable de l'assassinat de sept personnes à Toulouse et Montauban, entre le 11 et le 19 mars 2012.

Signe fort d'un possible départ selon une source judiciaire qui s'est confiée à France Info : l'absence d'un de ses trois enfants à l'école.

La soeur de Mohamed Merah introuvable : les explications de Stéphane Pair

Apologie du terrorisme

Elle-même adepte d'un islam rigoureux, entièrement voilée de noir lors de ses rares apparitions publiques, Souad Merah avait beaucoup fait parler d'elle en 2012 d'elle en 2012 quand elle s'était dite "fière " de son frère Mohamed, qui venait de tuer en quelques jours trois parachutistes français, ainsi que trois enfants et un enseignant dans une école juive de Toulouse.

Les propos pro-Ben Laden et antisémites avaient fait l'objet d'une enquête pour apologie du terrorisme. Elle avait ensuite condamné les meurtres. L'affaire avait finalement été classée sans suite en janvier 2013 car ses propos ne pouvaient être considérés comme publics, puisqu'elle ignorait être filmée.

Plus dangereuse que son frère selon les services de renseignement

Souad Merah, comme son frère Abdelkader toujours écroué dans l'enquête sur les meurtres de leur frères, était fichée avant les crimes de mars 2012 comme membre de la mouvance salafiste par la DCRI, direction centrale du renseignement intérieur.

 

L'ancien chef de la DCRI Bernard Squarcini avait indiqué que Souad et Abdelkader Merah étaient perçus comme plus dangereux que Mohamed par les services de renseignement. Elle avait été placée en garde à vue en avril 2014 dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah. Elle avait été relâchée sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.