Le volailler Doux "sur le point de" signer un accord de reprise
Sa mise en redressement judiciaire avait marqué le début, à l'échelle nationale, de la prise de conscience des problèmes de la filière agroalimentaire en Bretagne. Le volailler Doux, en difficulté depuis juin 2012, et qui a déjà dû supprimer un millier d'emplois, serait sur le point de finaliser un accord de reprise.
Initialement, la famille Doux contrôlait 80% du capital du volailler et BNP Paribas 20%. Mais les nouveaux investisseurs vont venir chambouler un équilibre qui avait montré ses limites. Comme prévu, il s'agirait de deux repreneurs : la holding de la famille Calmels, et le groupe saoudien Almunajem, premier client de Doux.
Pas de surprise du côté des investisseurs
La présence de ces deux investisseurs n'est pas surprenante. Le groupe Doux avait évoqué en septembre une possible entrée à son capital du saoudien. Il avait ajouté qu'Almunajem "travaillait de manière très étroite " avec le gouvernement français dans ce dossier.
Il avait également évoqué dès le mois de mai dernier une arrivée prochaine de l'homme d'affaires Didier Calmels.Il avait également évoqué dès le mois de mai dernier une arrivée prochaine de l'homme d'affaires Didier Calmels. Cette perspective, qui ne s'était jusqu'ici pas concrétisée, avait suscité une certaine défiance des syndicats. La CGT notamment avait fait part de sa préférence pour un investisseur industriel plutôt que financier.
C'est pourquoi Jean-Luc Guillart, du syndicat CFDT et ancien salarié du groupe Doux, regrette que le groupe Doux "ait été coupé comme il l'a été fait ". "Il faudra toujours qu'on se rappelle que le groupe Doux a fait des dégâts au niveau de l'emploi et n'a pas su gérer son entreprise ", a-t-il expliqué (à écouter, ci-dessous).
"Une signature dans les prochains jours"
Désormais, la famille Doux ne devrait plus être l'actionnaire majoritaire. En effet, à l'issue des négociations, "D&P détiendra 52,5% du capital de Doux, Almunajem 25% et la famille Doux 22,5% ", a expliqué le groupe breton. "La signature devrait intervenir dans les prochains jours ", a-t-il précisé.
La confirmation devrait toutefois intervenir fin novembre. C'est à cette époque là que le tribunal de commerce de Quimper doit rendre sa décision sur le plan de continuation que lui présentera alors la société.
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