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Le tribunal de Troyes "incompétent" pour juger les militants de Greenpeace

Les neuf accusés, âgés de 22 à 60 ans, avaient comparu une première fois devant le tribunal de Troyes le 20 janvier pour "violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sept des neuf accusés lors de leur première comparution devant le tribunal de Troyes, le 20 janvier.  (ON)

Le tribunal correctionnel de Troyes s'est déclaré mardi 21 février "incompétent", dans le procès de neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), en décembre 2011.

Les accusés, six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans, avaient comparu devant le tribunal de Troyes le 20 janvier pour "violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion". Le tribunal de Troyes estime alors que ce qualificatif ne peut être retenu contre les militants et invite les pouvoirs publics à invoquer plutôt le chef d'accusation d'"introduction non autorisée dans un bâtiment intéressant la défense nationale".

Quatre à six mois de prisons avec sursis 

Le mois dernier, le procureur avait requis des peines de 4 à 6 mois de prison avec sursis, assorties d'amendes de 1 000 à 1 500 euros pour chacun des prévenus. Il avait par ailleurs estimé que l'objectif des militants de Greenpeace était de "faire peur à la population" et de "vouloir faire croire à un niveau de risque qui n'est pas celui de la réalité".

L'organisation écologiste, connue pour ses actions spectaculaires, avait fait savoir que l'objectif de cette intrusion était de "mettre en évidence la faiblesse de la sécurité dans les centrales". Devant le tribunal, les accusés ont tous assumé l'opération, évoquant "une action d'utilité publique" et "une responsabilité collective".

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