Le site Sugardaddy visé par une enquête pour proxénétisme

Mettre en relation des hommes "à l'aise dans la vie" avec des "jeunes femmes attirantes et ambitieuses", c'est le credo du site de rencontre Sugardaddy.fr . Et c'est à cause de ce principe que le parquet de Paris a diligenté jeudi une enquête préliminaire pour proxénétisme en bande organisée contre le site. L'enquête a été confiée à l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains de la police judiciaire.

Pour l'association Equipe d'action contre le proxénétisme (EACP), qui est à l'origine de la plainte, Sugardaddy.fr n'est ni plus ni moins qu'un "service de proxénétisme en ligne" .

Sugardaddy.fr n'est pas le seul site français qui propose ce genre de services, il y a aussi Seekingarrangement.com, qui compte plus de 50.000 membres.

Jusqu'à 3.500 euros par mois

Linda, 25 ans, est en master 2 de Lettres à la Sorbonne. Elle s'est créée un profil sur ce site il y a quatre ans "pour le loyer, qui est hors de prix à Paris" , a-t-elle raconté à France Info. Aujourd'hui elle a trois "sugar daddies" réguliers qui lui rapporte 3.500 euros par mois en échange de sorties, mais aussi de relations sexuelles.

Pas question pour autant de parler de prostitution pour Linda. "Ces hommes sont  là pour vous, ils savent très bien que c'est pour les études, c'est comme s'ils donnaient de l'argent tous les mois à une organisation, sauf qu'ils ont quelquechose en contrepartie."

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Vincent Veyrat-Masson, cofondateur du groupe Phoenix
Corp, qui chapote une trentaine de sites de rencontres spécialisés, dont Sugardaddy.fr va dans le même sens  : " Notre ligne
éditoriale se borne naïvement à prendre le contrepied d'un de nos autres sites - Cougar Rencontre - qui cible des rencontres avec des femmes mûres - en
proposant cette fois de trouver des hommes mûrs" .