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Le procès du "Barbe bleue de l'Essonne" s'est ouvert à Evry

Jamel Leulmi comparaît depuis lundi devant la cour d'assises de l'Essonne. Cet homme présenté comme un charmeur et un séducteur est accusé d'avoir assassiné sa femme et tenté de tuer une seconde compagne, afin de toucher des assurances-décès. Surnommé par des médias le 'Barbe bleue de l'Essonne", l'accusé a clamé son innocence lors de la première audience d'un procès prévu pendant trois semaines.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

En 2007, l'épouse de l'accusé meurt à vélo,
fauchée sur une petite route de l'Essonne, par une voiture qui prend la fuite.
Son mari, seul témoin du choc, touche plus d'un million d'euros de contrats signés en sa faveur.

En 2010, Julie, sa nouvelle compagne sort vivante, mais brisée, d'un accident de voiture au Maroc. Rapidement, elle fait
le lien entre son sort et les quatre contrats souscrits au bénéfice de son futur
fiancé, des assurances qui auraient pu lui rapporter 7 millions d'euros. La police remonte alors le fil des amours de Jamel. Il est mis en
examen pour assassinat, tentative d'assassinat, escroquerie et tentative d'escroquerie.

Des regards de femmes tout au long du procès

Quand il entre dans le box des accusés, Jamel Leulmi regarde
la salle, cherche et croise le regard de Céline, sa compagne de toujours mais en
pointillé. Il s'est pacsé avec elle, séparé, puis réconcilié. La mère et la
sœur de Kathlyn, son épouse pendant trois mois, le fixent. Julie, sa dernière conquête et source de ce procès est aussi dans la salle. Elle ne le regarde pas. Selon son avocate,
Me Caty Richard, la jeune femme s'attend à vivre une "épreuve."

Une innocence clamée devant des soutiens

Les dernières images de Jamel Leulmi postées sur son site internet le montraient bel homme, musclé, souriant. Après presque quatre ans de détention provisoire et pour affronter son procès, son élégance en noir et rose pâle est bien plus classique. Ce qui n'a pas changé, c'est sa défense. Rassuré par son
comité de soutien présent ce lundi à l'audience, il répète son innocence :

"Aujourdhui, comme depuis la genèse de cette procédure,
je suis innocent de tous les chefs d'inculpations."

Pour l'avocate de Julie, cette déclaration d'innocence manquait de
spontanéité, c'est "une posture." Cet homme,dit-elle,  sait que "tous ses mots,
gestes et faits vont être analysés et il les réfléchit."

Pour l'un des avocats de l'accusé, Me Eric Dupont-Moretti, très discret au début de ce rendez-vous judiciaire, il n'y a "aucune preuve dans cette affaire." Son
client risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès est prévu jusqu'au 20 mai. 

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