Le "pousseur" schizophrène du RER condamné à 16 ans de réclusion

"Des faits odieux par leur brutalité, leur sauvagerie, leur gratuité ", avait estimé l'avocat général lors de son réquisitoire jeudi matin, indiquant qu'il n'était "pas concevable que dans un pays comme le nôtre on ait peur de prendre les transports en commun ".

Quelques heures plus tard, la cour d'assises de Paris a donc suivi ses réquisitions : Ahmed Konkobo, 31 ans, a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle, pour avoir tué un homme en le poussant contre une rame de RER, en avril 2010. La cour reconnaît ainsi qu'il y avait une intention de tuer.

La peine est assortie d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans, comportant une obligation de soins. S'il ne respectait pas les obligations de son suivi, qui prendra effet quand il aura purgé sa peine, le condamné retournerait en prison pour cinq ans au maximum, a décidé la cour.

Lors de ce procès qui s'est ouvert mardi, l'avocat de l'accusé avait cherché à démontrer que son client n'avait "pas l'intention de donner la mort ", rappelant qu'environ trois mois avant le drame, son client diagnostiqué comme schizophrène, avait arrêté son traitement. 

La victime (Subramaniam Rasalingam, un agent de nettoyage de 51 ans qui partait travailler) était morte sur le coup sur le quai du RER A à la station Gare de Lyon. Sa veuve et ses enfants ont accueilli avec satisfaction le verdict.