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Le parquet antiterroriste fait appel de la semi-liberté accordée à Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac

Le tribunal d'application des peines antiterroriste de Paris avait donné son accord au projet de semi-liberté présenté par le détenu. Le recours du Pnat sera examiné d'ici deux mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alain Ferrandi, le 25 mai 1999, à Paris. (CORR / AFP)

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a décidé, vendredi 25 février, de faire appel de l'aménagement de peine avec régime de semi-liberté pour Alain Ferrandi, condamné en 2003 à la perpétuité pour l'assassinat en Corse du préfet Erignac et incarcéré dans les Yvelines. "Nous faisons un appel suspensif" à la décision du tribunal d'application des peines antiterroriste de Paris, qui avait donné son accord au projet de semi-liberté présenté par le détenu, a annoncé le Pnat.

L'aménagement demandé prévoyait qu'Alain Ferrandi travaille en journée et dorme à la prison de Borgo (Haute-Corse) le soir. Sans le recours du Pnat, il aurait pu être effectif dès le 14 mars.

Il "n'aspire qu'à revenir sur sa terre natale"

"L'équité n'est pas contagieuse. C'est dommage de briser des espérances", a réagi Françoise Davideau, l'avocate d'Alain Ferrandi. Son client "n'aspire qu'à revenir sur sa terre natale pour y retrouver sa famille, ses amis, sans engagement politique tout en gardant ses convictions", a-t-elle déclaré. La cour d'appel examinera le recours du Pnat d'ici environ deux mois, a précisé l'avocate.

Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998, Alain Ferrandi est incarcéré à la maison centrale de Poissy (Yvelines). À l'instar de Pierre Alessandri, autre membre du commando, il peut prétendre à une libération conditionnelle depuis mai 2017. Depuis plusieurs années, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, contestent inlassablement le rejet de leurs demandes de rapprochement qu'ils jugent "discriminatoires" et synonymes de "vengeance d'Etat". Les demandes de rapprochement en Corse d'Yvan Colonna (détenu à Arles) ont également toutes été refusées.

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