Le criminel nazi présumé Laszlo Csatary, est mort en Hongrie
Un vieil homme à
casquette. Un grand-père tout ce qu'il y a de respectable. C'est comme ça qu'est
apparu Laszlo Csatary aux yeux du monde il y a un an. Débusqué par le journal
The Sun et le Centre Simon-Wiesenthal, il coulait des jours tranquilles en
Hongrie, jamais inquiété par les autorités pour les crimes nazis qui lui
étaient attribués : la déportation de 15.700 personnes pendant la 2ème
guerre mondiale.
Au mois de juillet, son
procès pour crimes contre l'humanité avait été reporté sine die car il ne s'était
pas présenté devant le juge. Assigné à résidence à Budapest, il finit ses jours
là où il s'est caché pendant 15 ans après avoir fuit au Canada à la fin de la
guerre.
"Je n'ai rien fait, partez d'ici !"
En juillet 2012, quand
les journalistes du Sun frappent à la porte de son appartement, il leur claque
la porte au nez : "Je n'ai rien fait, partez d'ici ! " Pourtant, les
informations des enquêteurs britanniques sont fiables. Le Centre Simon-Wiesenthal
a identifié Laszlo Csatary comme l'ancien chef de la police dans le ghetto de
Kosice, aujourd'hui situé en Slovaquie. Efraïm Zuroff, le directeur de
l'antenne israélienne du centre Simon Wiesenthal, lui-même spécialiste de
la traque des nazis, raconte que Laszlo Csatary traitait les juifs du ghetto avec cruauté , fouettant les femmes et les forçant
à creuser des tranchées à mains nues. Dans ce ghetto, 15.700 juifs ont
été assassinés ou déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz.
En 1948, Laslo Csatary avait été
condamné à mort par contumace par un tribunal tchécoslovaque, verdict commué en
détention à perpétuité après la suppression de la peine de mort. Une semaine
après avoir été débusqué par les journalistes du Sun , les autorités hongroises
avaient fini par l'arréter le 18 juillet 2012.
Selon Serge Klarsfled, l'historien, "chasseur" de nazis, ce décès illustre bien la difficulté de juger les criminels nazis aujourd'hui, soit par l'âge avancé des personnes recherchées, soit par la difficulté de prouver les crimes dont ils sont accusés.
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