Cet article date de plus de douze ans.

Le conseil de discipline de la police demande la révocation de Michel Neyret

L'ex n°2 de la PJ de Lyon a été entendu ce mardi à Paris par le conseil de discipline de la police. L'instance a demandé la révocation de l'ancien commissaire lyonnais, qui a quitté les lieux sans faire de déclarations. Le sort de Michel Neyret mis en examen dans une affaire de trafic d'influence et de stupéfiants, sera ensuite fixé par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (SIPA/LAURENT ETIENNE Autre)

Michel
Neyret est arrivé peu avant 14h45 ce mardi pour son audition devant le conseil de discipline. L'ex-policier en est reparti dans la soirée, laissant à ses avocats de
communiquer cette demande de révocation :  "Nous sommes surpris de
cette décision qui est pour nous une proposition de sanction infâmante à
l'endroit d'un homme qui a servi pendant près de 30 ans la République et qui a
servi ses concitoyens de façon exemplaire
", expliquait Me Gabriel
Versini.

C'est à Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qu'il reviendra de trancher dans les jours qui viennent et qui décidera de suivre, ou non,  la requête du conseil de discipline. Michel
Neyret avait été mis en examen en octobre 2011, notamment pour "corruption,
trafic d'influence, association de malfaiteurs" ou encore "trafic de stupéfiants".
Il a été remis en liberté en mai dernier après près de huit mois de détention
provisoire à la prison de la Santé à Paris.

"Ce qui nous déçoit, c'est que les témoins (...) semblent
avoir été un 
petit peu oubliés de la réflexion ", réagi l'un
des avocats de Michel Neyret. Me Yves Sauvayre fait ainsi allusion à la
présence de trois anciens hauts responsables de la police venus soutenir Michel Neyret, dont l'ancien directeur central de
la police judiciaire Gérard Girel.

Michel Neyret, avait bien admis des "imprudences "
en acceptant des cadeaux, contre des renseignements sortis des fichiers de police à
l'attention de personnes réputées proches du milieu lyonnais. Il a néanmoins réfuté
toute idée d'enrichissement personnel. A 56 ans, l'ex-n°2 de la PJ de Lyon espérait
une mise à la retraite d'office. Il est aujourd'hui assigné en résidence en
Meurthe-et-Moselle, où il se rend à la gendarmerie tous les jours à vélo, dans le cadre du contrôle judiciaire qui lui a été imposé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.