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Le commissaire Neyret passera les fêtes en prison

L'ancien numéro deux de la PJ lyonnaise, écroué depuis le 3 octobre pour de présumés faits de corruption, a été entendu mardi pour la première fois depuis sa mise en examen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien commissaire Michel Neyret dans les locaux de l'Hôtel de police de Lyon (Rhône), le 26 octobre 2009. (PHILIPPE MERLE / AFP PHOTO)

L'ex-numéro deux de la PJ lyonnaise Michel Neyret, écroué depuis le 3 octobre, a été entendu mardi 20 décembre pour la première fois sur le fond par les juges, depuis sa mise en examen pour "corruption".

Après trois heures et demie d'entretien avec les juges Patrick Gachon et Hervé Robertu, ses avocats ont demandé le renvoi de l'audition pour prendre connaissance du dossier. Michel Neyret "était satisfait d'avoir pu s'expliquer sur un certain nombre de points (...). Les choses se sont passées correctement avec le magistrat instructeur qui était assez ferme. On ne nous a pas offert le thé, c'est évident", a déclaré un des avocats, Yves Sauvayre.

"On a décidé de mettre fin à l'audition et de demander la copie complète du dossier avec les commissions rogatoires, les auditions et les écoutes téléphoniques pour que l'on puisse, dans le courant du mois de janvier, être entendus dans les conditions normales de transparence, dans le respect du contradictoire", a-t-il expliqué.

Neyret concède "des imprudences"

En conséquence, la demande de remise en liberté du policier, envisagée par ses avocats, devrait être reportée, a ajouté MSauvayre. Michel Neyret devrait donc passer les fêtes derrière les barreaux de la prison de la Santé. 

Devant les juges, Michel Neyret a présenté la même ligne de défense que lors de sa garde à vue en octobre, devant les enquêteurs de la "police des polices". Il a concédé "qu'il y ait pu y avoir des imprudences" dans ses rapports avec des personnes soupçonnées d'appartenir au milieu, notamment Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, mis en examen et écroués dans ce dossier. Mais "des monnayages, de l'argent comptant, des espèces sonnantes et trébuchantes pour des services, jamais, au grand jamais !", a lâché Yves Sauvayre.

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