La "Pussy Riot" incarcérée depuis un an ne sera pas libérée
Devenues des symboles de la liberté d'expression muselée en Russie, deux des trois Pussy Riot sont toujours détenues dans un camp pénitentiaire.
Les deux femmes ont été incarcérées il y a un peu plus d'un an pour une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. Les motifs : "hooliganisme " et "incitation à la haine religieuse. "
Maria Alekhina, une des deux jeunes femmes emprisonnées, et mère d'un enfant en bas âge, avait demandé sa libération anticipée. Son appel avait été rejeté en mai, rejet confirmé par le tribunal de Perm, dans l'Oural.
Le procureur a en effet requis son maintien en détention, expliquant qu'elle continuait de violer le règlement intérieur de la colonie pénitentiaire.
Elle va de nouveau contester la décision
Son avocate a indiqué aussitôt après la décision du tribunal qu'elle allait de nouveau contester cette décision, sa cliente pouvant bénéficier d'une libération anticipée après avoir purgé plus de la moitié de sa peine.
Idem pour Nalejda Tolokonnikova, l'autre Pussy Riot condamnée. Elle avait, elle aussi, demandé une libération anticipée. Son appel sera examiné vendredi.
Maria Alekhina purge sa peine dans une colonie pénitentiaire à Berezniki, dans l'Oural.
Des conditions d'emprisonnement difficiles
"Maria fait bouger les choses dans son camp de travail pénitentiaire ", avait raconté il y a quelques mois Eketerina Samoutsevith, la troisième Pussy Riot, qui avait elle été placée en liberté conditionnelle.
Elle mettait en cause les conditions difficiles du camp pénitentiaire où sont détenues les deux femmes.
De nombreux soutiens
Le mouvement des Pussy Riot continue pourtant à être soutenu. Ses supporters, nombreux, essaient de faire plier les autorités russes, sans succès pour l'instant. Un peintre russe, Piotr Pavlensky, s'est cousu les lèvres en soutien aux jeunes femmes.
Le 22 juillet 2013, de nombreuses personnes ont également manifesté en faveur des activistes russes.
"Ce qui se passe aujourd'hui au tribunal chargé du cas d'Alekhina est scandaleux ", a quant à lui réagi sur Twitter le blogueur russe Alexeï Navalny, l'opposant numéro un au président russe Vladimir Poutine.
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