Cet article date de plus de douze ans.

La présomption de légitime défense pour les policiers, une idée du FN reprise à son compte par Sarkozy

L'idée a donc été brandie ce matin par Nicolas Sarkozy, après la mise en examen d'un policier. Sauf qu'elle avait été évoquée pour la première fois en septembre dernier par Marine Le Pen et, qu'à l'époque, Claude Guéant avait refusé ce "permis de tirer"...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Il doit y avoir une présomption de légitime défense car dans un état de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan un policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant dans l'exercice de ses fonctions à lui."  Voilà cette phrase par laquelle la polémique est arrivée, ce midi. Elle a été prononcée par le président-candidat, Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting au Raincy, en région parisienne. 

L'idée ne date pas d'aujourd'hui. Sarkozy s'est en fait directement inspiré d'une proposition du Front national, qui figure en toutes lettres dans le programme de Marine Le Pen. Celle-ci l'avait d'ailleurs défendue, en septembre dernier, lors des journées d'été du FN. 

A l'époque, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait écarté la possibilité d'un revers de la main. Pas question de donner "un permis de tirer aux policiers" , avait-il dit en janvier dernier. 

Sauf qu'aujourd'hui le même Claude Guéant semble avoir bien changé d'avis. "Il n'est pas possible d'accepter qu'un policier, pour riposter, doive attendre qu'on lui tire dessus."

Et que pense le Front national de tout ce ramdam ? Très logiquement, Marine Le Pen a salué une "victoire idéologique. Chaque jour, Nicolas Sarkozy puise dans mon projet" .

Avis plus mitigé de la part d'un de ses porte-parole de campagne, Nicolas Bay : "Si n'importe quel responsable politique donnait le sentiment de se rallier à nos propositions de façon sincère, pour ensuite les appliquer, on s'en réjouirait.  Mais il ne s'agit pas de ça, il s'agit de postures électoralistes, quelques jours après le premier tour, et à quelques jours du second" . Bref, Sarkozy "prend les électeurs pour des imbéciles."

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.