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La présidence de l'UMP réveille la rivalité Fillon-Copé

Uni dans la cadre des législatives, l'UMP pourrait se diviser sur la question du leadership du parti, convoité par l'ancien Premier ministre et l'actuel secrétaire général.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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François Fillon et Jean-François Copé, lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy, le 3 mai 2012 à Bordeaux. (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

"Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel." La phrase, prononcée par l'ancien Premier ministre François Fillon, dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine et relayée mercredi 23 mai, envoie un message clair à son concurrent, Jean-François Copé : "il y aura une compétition." Et cette dernière opposera vraisemblablement les deux hommes pour la tête du parti.

"Mais la compétition ne signifie pas la division", poursuit l'ancien Premier ministre, alors que les ténors de la majorité sortante ont mis en sourdine leurs désaccords pour la campagne des législatives des 10 et 17 juin. "Je prendrai toute ma part, avec d'autres, à cette compétition", a annonce l'ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy, officialisant ainsi sa candidature à la tête de l'UMP.

Copé minimise la menace Fillon...

Jean-François Copé a affirmé au Monde ne pas vouloir "jouer la rivalité". Pourtant,l'actuel patron de l'UMP n'est pas tendre avec l'ex-Premier ministre, lequel convoite sa place à la tête du parti, note le quotidien : "Fillon n'a aucun soutien réel. Le couple Bertrand-Fillon est un couple de circonstance." Le secrétaire général de l'UMP rapelle ainsi fréquemment qu'il est "quand même le chef du premier parti d'opposition". A ce titre, poursuit Le Monde, il continue de réclamer "un débat entre les deux tours entre M. Ayrault et [lui-même]".

... et invite à se recentrer sur les législatives

Mercredi après-midi, le secrétaire générale de l'UMP a répondu implicitement à François Fillon en invitant "tous [ses] amis de l'UMP" à "la sagesse". Comprendre : ne "se mobiliser que pour les législatives," a-t-il déclaré à quelques journalistes en marge d'un déplacement électoral dans le Bas-Rhin, sans citer le nom de l'ancien Premier ministre.

La question du successeur de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP continue néanmois de faire débat. Dans son numéro du 18 mai, Le Figaro Magazine se demandait "Qui peut relever la droite ?". L'hebdo notait ainsi que Jean-François Copé partait favori dans la "bataille des soutiens". En revanche, l'opinion lui serait moins favorable : selon un sondage Ifop réalisé du 10 au 11 mai, François Fillon est la personnalité préférée par les Français (27% contre 13% pour Jean-François Copé) et les sympathisants du parti (42%) pour prendre les rênes de l'UMP.

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