La "pousseuse du RER D" devant les juges
Le 22 novembre 2012, deux adolescentes se croisent vers 17h, en gare RER de Yerres, dans l'Essonne. La
plus jeune a 15 ans, la seconde, 18 ans : elles se connaissent pour avoir
vécu dans la même famille d'accueil. L'une veut prendre des nouvelles, l'autre
refuse : la rencontre tourne en dispute. Le drame se joue en quelques secondes, la plus âgée est brutalement empoignée et poussée du côté des
rails par la plus jeune. Elle est happée par
un train du RER D après avoir trébuché sur les quais. Grièvement blessée, elle perd ses deux jambes. La "pousseuse" comparait ce vendredi devant le tribunal pour enfants d'Evry.
Une requalification des faits
Dans un premier temps, la " pousseuse du RER D " avait été mise en examen pour tentative d'homicide volontaire, les faits ont ensuite
été requalifiées en violences volontaires ayant entraîné une infirmité
permanente : la notion de volonté de tuer a donc disparu des poursuites. Après avoir passé plusieurs mois en détention à
Fleury-Mérogis, l'adolescente a été placée en foyer. Elle est jugée vendredi,
dans la discrétion du huis clos du tribunal pour enfants d'Evry et elle encourt
dix ans de prison. Son avocat la décrit comme " dévastée " par son
geste.
La victime, selon son avocat, ne ressent pas le besoin
de "vindicte " . La jeune fille présentée par son défenseur comme une
"combattante qui n'a pas eu la vie facile " poursuit sa rééducation
dans un centre spécialisé du Val-de-Marne.
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