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La plainte du jeune homme qui dénonçait une bavure policière classée sans suite

Le parquet de Créteil a classé sans suite la plainte du lycéen du Val-de-Marne qui affirmait avoir été victime de violences de la part de la Bac lors de son interpellation début octobre. "L'infraction dénoncée n'est pas suffisamment caractérisée", a expliqué Nathalie Bécache, le procureur.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Élodie Guéguen Radio France)

Début octobre, Chaïn, scolarisé à Sucy-en-Brie, avait
expliqué avoir été frappé par des policiers de la BAC (Brigade
anti-criminalité) après son interpellation. Il avait notamment raconté avoir
été plaqué au sol puis victime de coups de pied et de poing
. La famille du
jeune homme avait saisi la police des polices. Une version contestée par les
policiers qui avaient, selon les syndicats de police et leur avocat, déposé
plainte pour dénonciation calomnieuse
.

Deux mois plus tard, le parquet de Créteil a classé la
plainte du jeune lycéen sans suite. Selon Nathalie Bécache, le procureur de Créteil
"l'infraction dénoncée n'est pas suffisamment caractérisée". "Ce
que raconte le jeune homme n'a jamais été objectivé par la très minutieuse enquête"
de l'IGS, l'Inspection général des services. Ainsi, les constations médicales,
les bornages de téléphones portables, l'audition de témoins n'ont pas permis de
corroborer les déclarations de Chaïn.

La mise en garde de l'avocat des policiers

Thibaut de Montbrial, l'avocat des policiers, se félicite de la décision du
parquet. Interrogé par France Info, il rappelle également les risques que
peuvent occasionner ces dénonciations. "Lorsqu'un mineur vient accuser des
policiers de choses aussi graves, c'est susceptible, de conduire à des
réactions épidermiques des jeunes sur place, à des manifestations qui peuvent dégénérer,
à des agressions de fonctionnaires de police", explique l'avocat.

De
son côté, l'avocat du jeune homme s'est dit déterminé. Il va déposer une
nouvelle plainte contre les policiers, avec constitution de partie civile ce
qui entraînera automatiquement la saisie d'un juge d'instruction. 

 

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