La libération conditionnelle de Patrick Henry est suspendue
La justice avait tranché ce jeudi en faveur d'une libération conditionnelle pour Patrick Henry, mais il ne sortira pas de sa cellule tout de suite. En effet, le parquet a fait appel de cette décision : "Depuis le départ de cette procédure, nous étions opposés à cette demande, explique Béatrice Angelelli, procureure de la République de Melun. Pour elle, "le projet d'accompagnement n'est pas assez encadrant".
La justice a deux mois pour se prononcer une nouvelle fois. Patrick Henry a été condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant de sept ans. La mesure semi-liberté proposée - et accordée- est soumise à une série de conditions. Elles passeront par un régime de semi-liberté et le port provisoire d'un bracelet électronique.
Une liberté progressive et surveillée
Si une libération conditionnelle est finalement accordée à Patrick Henry, âgé de 62 ans, il sera tout de même soumis à des contraintes, de moins en moins lourdes au fil du temps. Au départ, il pourra passer ses week-ends librement dans le secteur de Lille, dans le Nord ; mais en semaine, il devra rejoindre tous les soirs un centre de semi-liberté. Après plusieurs mois à ce rythme contrôlé, sa liberté sera élargie, toutefois sous le port d'un bracelet électronique pendant une période de "probation" de dix mois.
Une décision "très bien motivée"
Selon l'avocate de Patrick Henry, Carine Delaby-Faure, "la décision est très bien motivée et surtout très progressive en accordant une libération en plusieurs temps" .
"Le tribunal d'application des peines a tenu compte des réticences du parquet qui estimait qu'il fallait encadrer Patrick Henry, ne pas le libérer comme cela, du jour au lendemain".
L'avocate de Patrick Henry espérait donc que ces arguments suffiraient à convaincre le parquet.
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