La justice bloque l'accès au site Copwatch qui veut surveiller la police
Claude Guéant en avait rêvé, la justice est allée au-delà de ses rêves : le ministre de l'Intérieur avait demandé que les coordonnées personnelles des policiers disparaissent du site Internet Copwatch, le tribunal de grande instance de Paris a carrément ordonné aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer l'accès au site. Copwatch, c'est ce site citoyen qui visait à l'origine à dénoncer les bavures et autres violences policières ; un site inspiré de ce qui existe aux Etats-Unis et au Canada, pour éviter précisément ces brutalités. Sauf que l'idée n'a pas franchement plu aux syndicats policiers, et à leur ministre de tutelle. Claude Guéant avait alors demandé, en justice, que la dizaine de pages qui permettaient d'accéder aux données personnelles des policiers soit supprimée. La justice est donc allée au-delà. Et à ordonné à six fournisseurs d'accès à Internet (Free, France Telecom, SFR, Bouygues Telecom, Numericable et Darty Telecom) de bloquer l'accès au site entier. Ce blocage, poursuit le tribunal statuant en référé, devra être maintenu “jusqu'à ce que soit rendue une décision définitive statuant sur les deux plaintes déposées le 4 octobre 2011 par le ministre de l'Intérieur contre X pour injures et diffamation envers des fonctionnaires de police et l'administration”.
Tout cela a un coût certain... qu'il revient au ministère de payer. Le jugement est très clair : au ministère de rembourser “les coûts afférents à la mesure de blocage du site sur présentation par elle des factures correspondantes”.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.