"Par lettre du 26mars 2013, j'ai demandé à Messieurs les juges d'instruction Roger Le Loire etRenaud Van Ruymbeke de bien vouloir me recevoir afin que, délivré desobligations de ma fonction, je puisse enfin donner les explications quis'imposent au regard de la détention à l'étranger d'un compte bancaire dont jesuis le bénéficiaire depuis une vingtaine d'années. J'ai rencontré lesdeux juges aujourd'hui. Je leur ai confirmé l'existence de ce compte et je lesai informés de ce que j'avais d'ores et déjà donné les instructions nécessairespour que l'intégralité des actifs déposés sur ce compte, qui n'a pas été abondédepuis une douzaine d'années, soit environ 600.000 €, soient rapatriés sur moncompte bancaire à Paris. A Monsieur le président de la République, au Premier ministre, à mes anciens collègues dugouvernement, je demande pardon du dommage que je leur ai causé. A mes collèguesparlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français j'exprime messincères et plus profonds regrets. Je pense aussi à mes collaborateurs, à mesamis et à ma famille que j'ai tant déçus. J'ai mené une lutteintérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir devérité auquel j'ai manqué et le souci de remplir les missions qui m'ont étéconfiées et notamment la dernière que je n'ai pu mener à bien. J'ai été prisdans une spirale du mensonge et m'y suis fourvoyé. Je suis dévasté par leremords. Penser que jepourrais éviter d'affronter un passé que je voulais considérer comme révoluétait une faute inqualifiable. J'affronterai désormais cette réalité en toutetransparence."