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L'un des plus anciens détenus de France sera libéré en mars

Abdelhamid Hakkar était incarcéré depuis vingt-sept ans pour le meurtre d'un policier qu'il a toujours nié.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Abdelhamid Hakkar, 56 ans, a été condamné à trois reprises à la perpétuité pour le meurtre en 1984 à Auxerre (Yonne) d'un policier, qu'il nie avoir commis. (PATRICK HERTZOG / AFP ARCHIVES / AFP)

Après près de trois décennies derrière les barreaux, Abdelhamid Hakkar va retrouver la liberté. Ce Franco-Algérien, incarcéré depuis vingt-sept ans pour le meurtre d'un policier qu'il a toujours nié, va bénéficier d'une libération conditionnelle le 20 mars prochain.

Son avocate a confirmé mardi 24 janvier une information donnée plus tôt par France Inter. Le tribunal de l'application des peines de Colmar (Haut-Rhin) a rendu cette décision le 12 janvier, mais elle n'est devenue définitive que lundi.

Trois fois condamné à perpétuité, il réclamait la peine de mort

Abdelhamid Hakkar, 56 ans, a été condamné à trois reprises à la perpétuité pour le meurtre en 1984 à Auxerre (Yonne) d'un policier, qu'il nie avoir commis. Au cours de sa détention, il a été transféré à quarante-cinq reprises et a passé douze ans à l'isolement. Il a été condamné dans l'intervalle à diverses peines pour des délits pendant son incarcération, dont quatre tentatives d'évasion.

En 2008, il avait observé une grève de la faim pendant quarante-deux jours pour "dénoncer l'acharnement de la justice française contre lui". Deux ans plus tôt, il avait signé avec neuf autres détenus de la centrale de Clairvaux (Aube), tous condamnés à perpétuité, un texte réclamant "le rétablissement de la peine de mort", qu'ils disaient préférer à la "perpétuité réelle" les faisant "crever à petit feu".

Bracelet électronique et réinsertion

Dans sa décision, le tribunal de Colmar a souligné que l'incarcération d'Abdelhamid Hakkar n'avait "plus de sens""C'est ce que je dis depuis dix ans !" s'est félicitée son avocate, estimant que son client "est admissible à la libération conditionnelle depuis septembre 2000".

Hakkar compte parmi les plus anciens prisonniers de France. Après sa libération, il sera placé sous bracelet électronique au sein de sa famille à Besançon (Doubs) et travaillera dans une association de réinsertion de détenus.

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